Wols. Histoires naturelles.
Catalogue de l'exposition au Centre Pompidou à Paris du 04 mars au 18 mai 2020.

Wols. Histoires naturelles.

Centre Pompidou
Prix régulier €35,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 22567
Format 24 x 31,5
Détails 157 p., broché à rabats.
Publication Paris, 2020
Etat Neuf
ISBN 9782844268716

«Tu dois savoir que Wols a fait tout son boulot, toujours, depuis 1945, dans une petite chambre d'hôtel. Jamais il n'a possédé ni chevalet, ni palette, ni pinceaux, quelquefois un très esquinté — il ne connaissait aucun nom de couleur... Il peignait de préférence la nuit, à la lumière d'une ampoule de 25 watts suspendue au plafond. Et dans les temps meilleurs, il pouvait se procurer une bougie... Ce qui le ravissait car de toutes les lumières, c'est la bougie qu'il préférait. Ses toiles, il les faisait soit par terre, soit sur le lit. Avec ses mains, le plat de sa paume pour les fonds — et des petits bouts de chiffons... Il travaillait excessivement vite, avec une sorte de frénésie... Il m'a toujours dit qu'il pensait, tout en jouant sur son banjo, à la toile qu'il voyait très, très clairement sur sa rétine (les yeux clos), la toile... et que l'exécution matérielle... était un jeu... Il a dessiné tous les jours sans arrêt — avec tous ses livres chéris autour de soi... Edgar Poe, Rimbaud, Lautréamont, Lao-tseu et tous les poètes chinois, Nietzsche. La Bible. Van Gogh, les livres de yogi, de sciences, de mécanique, de géographie, d'astrologie, des traités sur l'histoire des religions, des livres de médecine, de zoologie, d'ethnographie... et comme il s'intéressait à tout... Enfin, tu as de la matière et je te supplie en souvenir de lui, d'en parler dans les termes les plus magnifiques pour montrer à tous les envieux, et jaloux, et stupides qui a été Wols.« Gréty Wols, lettre à Camille Bryen, 1953

«Tu dois savoir que Wols a fait tout son boulot, toujours, depuis 1945, dans une petite chambre d'hôtel. Jamais il n'a possédé ni chevalet, ni palette, ni pinceaux, quelquefois un très esquinté — il ne connaissait aucun nom de couleur... Il peignait de préférence la nuit, à la lumière d'une ampoule de 25 watts suspendue au plafond. Et dans les temps meilleurs, il pouvait se procurer une bougie... Ce qui le ravissait car de toutes les lumières, c'est la bougie qu'il préférait. Ses toiles, il les faisait soit par terre, soit sur le lit. Avec ses mains, le plat de sa paume pour les fonds — et des petits bouts de chiffons... Il travaillait excessivement vite, avec une sorte de frénésie... Il m'a toujours dit qu'il pensait, tout en jouant sur son banjo, à la toile qu'il voyait très, très clairement sur sa rétine (les yeux clos), la toile... et que l'exécution matérielle... était un jeu... Il a dessiné tous les jours sans arrêt — avec tous ses livres chéris autour de soi... Edgar Poe, Rimbaud, Lautréamont, Lao-tseu et tous les poètes chinois, Nietzsche. La Bible. Van Gogh, les livres de yogi, de sciences, de mécanique, de géographie, d'astrologie, des traités sur l'histoire des religions, des livres de médecine, de zoologie, d'ethnographie... et comme il s'intéressait à tout... Enfin, tu as de la matière et je te supplie en souvenir de lui, d'en parler dans les termes les plus magnifiques pour montrer à tous les envieux, et jaloux, et stupides qui a été Wols.« Gréty Wols, lettre à Camille Bryen, 1953