Depuis l’exposition qui s’est tenue au Centre Pompidou en 1981 : « Identité italienne. L’art en Italie depuis 1959 », dont le commissariat était assuré par Germano Celant, il n’y a pas eu en France une exposition qui proposerait de repenser largement la scène artistique italienne. Or, l’Italie a connu une période particulièrement fertile et exceptionnelle du début des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970 qui est aussi liée notamment à la richesse du cinéma et de la littérature de ces années.
L’exposition entend faire découvrir l’exceptionnelle vitalité de cette scène artistique profondément renouvelée par une jeune génération d’artistes (nés entre les années 1920 et les années 1940) actifs à Rome, Milan, Turin, Gênes et dont le travail commence à être exposé au début des années 1960 ; une génération porteuse de nouvelles manières d’appréhender et de faire de l’art illustrant ainsi une forme de vita nuova (« vie nouvelle ») – titre emprunté au livre éponyme de Dante (Vita Nuova) qui tout en étant une ode à l’amour affirme une nouvelle manière d’écrire – qui traverse comme un souffle l’art italien et contribue à faire sa reconnaissance internationale.
Ainsi, en lien avec les profondes transformations des pratiques artistiques internationales des années 1960, la culture italienne est marquée par différents enjeux sociétaux et politiques dont la création artistique se fait l’écho. Au cours des années 1960 et 1970, la transformation de l’Italie (industrialisation, boom économique, société de consommation, développement des mass media) engagent de nouveaux modes de représentation (picturaux notamment) qui sont influencés par le cinéma, la télévision, la presse et la publicité, et changent la manière dont les artistes représentent leur époque.
Face à ces bouleversements sociétaux, certains artistes, dans une conscience écologique, se tournent vers une forme d’art de la décroissance en choisissant de porter un regard attentif sur la nature qu’ils représentent avec des matériaux primaires ou artificiels. Conscients de ces bouleversements, ils investissent également le corps qui apparaît comme un médium qui traverse les processus créatifs et implique de nouveaux enjeux participatifs dans l’espace public notamment.
Tous ces modes d’expression (peinture, sculpture, photographie, vidéo, performance installation, environnement) couvrent ces années marquées par des engagements collectifs (Biennale de Venise, Triennale de Milan de 1968) et d’instabilité politique (attentats de la piazza Fontana à Milan en 1969, Golpe Borghese (coup d’état Borghese) à Rome en 1970).1960 correspond aux premières expositions personnelles de toute une nouvelle génération de jeunes artistes romains (Giosetta Fioroni, Mario Schifano, Franco Angeli, Jannis Kounellis…) qui donne une nouvelle orientation à l’art italien.
1975 se réfère à la mort traumatique de l’écrivain, poète et réalisateur Pier Paolo Pasolini qui a marqué considérablement la vie littéraire et cinématographique de cette décennie et qui clôt une époque.
L’exposition s’organise autour de trois axes qui sont envisagés de manière poreuse afin de montrer comment certaines problématiques se recoupent et traversent le travail de certains artistes (nature/corps/performance ; politique/corps/performance). Pensée de manière pluridisciplinaire, l’exposition souhaite aussi montrer les liens qui se sont établis entre la création visuelle, le design et le cinéma.
Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l'art en Italie 1960 - 1975.
SnoeckN° d'inventaire | 25703 |
Format | 24,5 x 28,5 |
Détails | 176 p;, richement illustré, relié. |
Publication | Gand, 2022 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9789461617323 |
Depuis l’exposition qui s’est tenue au Centre Pompidou en 1981 : « Identité italienne. L’art en Italie depuis 1959 », dont le commissariat était assuré par Germano Celant, il n’y a pas eu en France une exposition qui proposerait de repenser largement la scène artistique italienne. Or, l’Italie a connu une période particulièrement fertile et exceptionnelle du début des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970 qui est aussi liée notamment à la richesse du cinéma et de la littérature de ces années.
L’exposition entend faire découvrir l’exceptionnelle vitalité de cette scène artistique profondément renouvelée par une jeune génération d’artistes (nés entre les années 1920 et les années 1940) actifs à Rome, Milan, Turin, Gênes et dont le travail commence à être exposé au début des années 1960 ; une génération porteuse de nouvelles manières d’appréhender et de faire de l’art illustrant ainsi une forme de vita nuova (« vie nouvelle ») – titre emprunté au livre éponyme de Dante (Vita Nuova) qui tout en étant une ode à l’amour affirme une nouvelle manière d’écrire – qui traverse comme un souffle l’art italien et contribue à faire sa reconnaissance internationale.
Ainsi, en lien avec les profondes transformations des pratiques artistiques internationales des années 1960, la culture italienne est marquée par différents enjeux sociétaux et politiques dont la création artistique se fait l’écho. Au cours des années 1960 et 1970, la transformation de l’Italie (industrialisation, boom économique, société de consommation, développement des mass media) engagent de nouveaux modes de représentation (picturaux notamment) qui sont influencés par le cinéma, la télévision, la presse et la publicité, et changent la manière dont les artistes représentent leur époque.
Face à ces bouleversements sociétaux, certains artistes, dans une conscience écologique, se tournent vers une forme d’art de la décroissance en choisissant de porter un regard attentif sur la nature qu’ils représentent avec des matériaux primaires ou artificiels. Conscients de ces bouleversements, ils investissent également le corps qui apparaît comme un médium qui traverse les processus créatifs et implique de nouveaux enjeux participatifs dans l’espace public notamment.
Tous ces modes d’expression (peinture, sculpture, photographie, vidéo, performance installation, environnement) couvrent ces années marquées par des engagements collectifs (Biennale de Venise, Triennale de Milan de 1968) et d’instabilité politique (attentats de la piazza Fontana à Milan en 1969, Golpe Borghese (coup d’état Borghese) à Rome en 1970).1960 correspond aux premières expositions personnelles de toute une nouvelle génération de jeunes artistes romains (Giosetta Fioroni, Mario Schifano, Franco Angeli, Jannis Kounellis…) qui donne une nouvelle orientation à l’art italien.
1975 se réfère à la mort traumatique de l’écrivain, poète et réalisateur Pier Paolo Pasolini qui a marqué considérablement la vie littéraire et cinématographique de cette décennie et qui clôt une époque.
L’exposition s’organise autour de trois axes qui sont envisagés de manière poreuse afin de montrer comment certaines problématiques se recoupent et traversent le travail de certains artistes (nature/corps/performance ; politique/corps/performance). Pensée de manière pluridisciplinaire, l’exposition souhaite aussi montrer les liens qui se sont établis entre la création visuelle, le design et le cinéma.