Un feu sur la mer. Mémoires d’un gardien de phare.
COZAN Louis.

Un feu sur la mer. Mémoires d’un gardien de phare.

Les îliennes
Prix régulier €20,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 23788
Format 15 x 21
Détails 176 p., broché.
Publication Ouessant, 2019
Etat Neuf
ISBN 9782956375326

« À l’abri derrière la forge, nous contemplons en silence les phares d’Iroise qui, dans une synchronisation quasi parfaite, sont venus opposer à la nuit naissante leur ballet de lumières colorées. Chaque soir de la semaine, nous reproduirons cette façon de faire : on montera en avance tous les deux, on traînera un peu, on discutera beaucoup en passant un coup de chiffon sur le groupe tout juste stoppé, on chantera pour fêter le silence revenu, on rira d’un rien. Tandis que la lampe à alcool fera monter le brûleur en température, on ira prendre l’air sur la galerie, humer la mer, lire le ciel et se risquer à une prévision météo. Puis, en silence, on écoutera l’océan, chacun perdu dans ses pensées. Je me sentirai à ma place sur cette galerie, isolé entre ciel et mer, mais pleinement vivant, en amitié avec la planète et ses habitants. Ces instants de crépuscule durant lesquels il ne se passait rien se sont étrangement inscrits dans ma vie et ma mémoire les a conservés comme de précieuses parcelles de bonheur. «

« À l’abri derrière la forge, nous contemplons en silence les phares d’Iroise qui, dans une synchronisation quasi parfaite, sont venus opposer à la nuit naissante leur ballet de lumières colorées. Chaque soir de la semaine, nous reproduirons cette façon de faire : on montera en avance tous les deux, on traînera un peu, on discutera beaucoup en passant un coup de chiffon sur le groupe tout juste stoppé, on chantera pour fêter le silence revenu, on rira d’un rien. Tandis que la lampe à alcool fera monter le brûleur en température, on ira prendre l’air sur la galerie, humer la mer, lire le ciel et se risquer à une prévision météo. Puis, en silence, on écoutera l’océan, chacun perdu dans ses pensées. Je me sentirai à ma place sur cette galerie, isolé entre ciel et mer, mais pleinement vivant, en amitié avec la planète et ses habitants. Ces instants de crépuscule durant lesquels il ne se passait rien se sont étrangement inscrits dans ma vie et ma mémoire les a conservés comme de précieuses parcelles de bonheur. «