![Turner.](http://antinoe.fr/cdn/shop/products/arton409_{width}x.jpg?v=1677079236)
RUSKIN John.
Turner.
L'Atelier contemporain
Prix régulier
€10,50
N° d'inventaire | 26254 |
Format | 11,5 x 16 |
Détails | 380 p., quelques illustrations noir et blanc, broché. |
Publication | 2023 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782850350948 |
Voici publiées les parties les plus représentatives de ce chef-d’œuvre du romantisme anglais, où Turner apparaît tour à tour comme un observateur scrupuleux de la nature, un poète et un prophète de la décadence du monde industriel.
La lecture de Ruskin reste la voie royale pour accéder à la peinture de Turner.
La méthode de Ruskin fait en effet une place de choix à la sensibilité, car montrer la supériorité de Turner comme chantre de la nature, c’est d’abord constater la consonnance entre ses tableaux et la vision de l’écrivain, telle qu’elle s’exprime dans les pages du journal et dans les textes descriptifs qui ont constitué une large part de la réputation de Ruskin. Ce n’est qu’ensuite que les références scientifiques viennent servir de caution à cette communion des sensibilités. En sens inverse, après avoir servi de modèle au dessinateur, Turner sert de norme au spectateur ; après avoir traduit ses émotions, il les canalise et offre une référence à son regard : d’un tableau de Turner on dira que « c’est la nature », et d’un spectacle naturel que « c’est un Turner ». La vertu du regard de Ruskin, son acuité, est le reflet de la vertu de la main de Turner, son exactitude. Le critique et l’artiste concélèbrent l’office du visible.
Les Peintres modernes obéissent donc à un besoin de totalisation permanente — de connaissances toujours plus riches, d’une expérience jamais achevée — qui fait de Ruskin un « commentateur de l’infini ». Et ce besoin prend une double forme : enseignement et prédication. À ce moment de sa carrière, Ruskin trouve dans son livre une estrade et une chaire. Par la suite, il montera pour de bon à la tribune donner les conférences qui seront les chapitres de ses livres futurs.
C’est peut-être comme apologiste du regard que Ruskin a le plus à nous dire quand il nous parle de Turner. Écrire sur l’art, c’est d’abord faire droit au regard : « voir clairement, c’est à la fois la poésie, la prophétie, la religion ».
La lecture de Ruskin reste la voie royale pour accéder à la peinture de Turner.
La méthode de Ruskin fait en effet une place de choix à la sensibilité, car montrer la supériorité de Turner comme chantre de la nature, c’est d’abord constater la consonnance entre ses tableaux et la vision de l’écrivain, telle qu’elle s’exprime dans les pages du journal et dans les textes descriptifs qui ont constitué une large part de la réputation de Ruskin. Ce n’est qu’ensuite que les références scientifiques viennent servir de caution à cette communion des sensibilités. En sens inverse, après avoir servi de modèle au dessinateur, Turner sert de norme au spectateur ; après avoir traduit ses émotions, il les canalise et offre une référence à son regard : d’un tableau de Turner on dira que « c’est la nature », et d’un spectacle naturel que « c’est un Turner ». La vertu du regard de Ruskin, son acuité, est le reflet de la vertu de la main de Turner, son exactitude. Le critique et l’artiste concélèbrent l’office du visible.
Les Peintres modernes obéissent donc à un besoin de totalisation permanente — de connaissances toujours plus riches, d’une expérience jamais achevée — qui fait de Ruskin un « commentateur de l’infini ». Et ce besoin prend une double forme : enseignement et prédication. À ce moment de sa carrière, Ruskin trouve dans son livre une estrade et une chaire. Par la suite, il montera pour de bon à la tribune donner les conférences qui seront les chapitres de ses livres futurs.
C’est peut-être comme apologiste du regard que Ruskin a le plus à nous dire quand il nous parle de Turner. Écrire sur l’art, c’est d’abord faire droit au regard : « voir clairement, c’est à la fois la poésie, la prophétie, la religion ».
La lecture de Ruskin reste la voie royale pour accéder à la peinture de Turner.
La méthode de Ruskin fait en effet une place de choix à la sensibilité, car montrer la supériorité de Turner comme chantre de la nature, c’est d’abord constater la consonnance entre ses tableaux et la vision de l’écrivain, telle qu’elle s’exprime dans les pages du journal et dans les textes descriptifs qui ont constitué une large part de la réputation de Ruskin. Ce n’est qu’ensuite que les références scientifiques viennent servir de caution à cette communion des sensibilités. En sens inverse, après avoir servi de modèle au dessinateur, Turner sert de norme au spectateur ; après avoir traduit ses émotions, il les canalise et offre une référence à son regard : d’un tableau de Turner on dira que « c’est la nature », et d’un spectacle naturel que « c’est un Turner ». La vertu du regard de Ruskin, son acuité, est le reflet de la vertu de la main de Turner, son exactitude. Le critique et l’artiste concélèbrent l’office du visible.
Les Peintres modernes obéissent donc à un besoin de totalisation permanente — de connaissances toujours plus riches, d’une expérience jamais achevée — qui fait de Ruskin un « commentateur de l’infini ». Et ce besoin prend une double forme : enseignement et prédication. À ce moment de sa carrière, Ruskin trouve dans son livre une estrade et une chaire. Par la suite, il montera pour de bon à la tribune donner les conférences qui seront les chapitres de ses livres futurs.
C’est peut-être comme apologiste du regard que Ruskin a le plus à nous dire quand il nous parle de Turner. Écrire sur l’art, c’est d’abord faire droit au regard : « voir clairement, c’est à la fois la poésie, la prophétie, la religion ».