Tibet 1985-1995. Offrandes.
GAO Bo.

Tibet 1985-1995. Offrandes.

Xavier Barral
Prix régulier €45,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 22123
Format 17,5 x 24
Détails 291 p., relié toile.
Publication Paris, 2017
Etat Neuf
ISBN 9782365111324

Plus proche d'une pratique photographique « traditionnelle « que des installations monumentales auxquelles il s'est consacré ces dernières années, on y retrouve pourtant la même volonté d'expérimentation, le même désir de revenir sur les premiers clichés pour en extraire la vérité la plus pure. Dix ans exactement après leur prise de vue, Gao Bo s'est à nouveau penché sur ses photos du Tibet, les redécouvrant et proposant de nouvelles associations formelles faisant fi de la chronologie. Puis durant l'été 2009, il est retourné au Tibet, emportant ses images récemment assemblées, et il s'est mis à les retravailler en utilisant son sang comme encre et une calligraphie automatique qu'il a baptisée « langage de l'âme «. Cette photographie inventée, conçue par l'artiste avec l'aide de moines bouddhistes tibétains, dessine au fil des images un alphabet fictionnel nourri de typographies variées, qui devient sa signature en même temps qu'un langage universel. Ce geste souligne les limites du langage, et tente par là-même de dépasser l'incommunicabilité de son expérience au Tibet. Pour l'artiste, il s'agit moins d'un sacrifice que d'une offrande qui renforce la charge symbolique de cette langue inventée. Né en 1964 dans la province du Sichuan en Chine, Gao Bo a découvert sa vocation après un premier voyage au Tibet en 1985, où il réalise une série de portraits d'une maîtrise saisissante. Diplômé de l'institut des Beaux-Arts de l'université de Tsinghua (Pékin) en 1987, il s'installe en France en 1990 et devient membre de l'agence Vu. Depuis 2009 il vit et travaille à Pékin. Gao Bo modèle son oeuvre, aux frontières de la photographie, de l'installation et de la performance. Très vite, nourri autant des préceptes de Marcel Duchamp que de la pensée de Lao Tseu, Gao Bo ressent les limites de sa pratique photographique et entame un processus de questionnement et de réinvention autour de son travail. Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, il reprend ses tirages et les recouvre d'encre, de peinture et de son propre sang. Au fil des années, les interventions de l'artiste sur les photographies se font de plus en plus extrêmes et flirtent avec la performance, allant jusqu'à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres.

Plus proche d'une pratique photographique « traditionnelle « que des installations monumentales auxquelles il s'est consacré ces dernières années, on y retrouve pourtant la même volonté d'expérimentation, le même désir de revenir sur les premiers clichés pour en extraire la vérité la plus pure. Dix ans exactement après leur prise de vue, Gao Bo s'est à nouveau penché sur ses photos du Tibet, les redécouvrant et proposant de nouvelles associations formelles faisant fi de la chronologie. Puis durant l'été 2009, il est retourné au Tibet, emportant ses images récemment assemblées, et il s'est mis à les retravailler en utilisant son sang comme encre et une calligraphie automatique qu'il a baptisée « langage de l'âme «. Cette photographie inventée, conçue par l'artiste avec l'aide de moines bouddhistes tibétains, dessine au fil des images un alphabet fictionnel nourri de typographies variées, qui devient sa signature en même temps qu'un langage universel. Ce geste souligne les limites du langage, et tente par là-même de dépasser l'incommunicabilité de son expérience au Tibet. Pour l'artiste, il s'agit moins d'un sacrifice que d'une offrande qui renforce la charge symbolique de cette langue inventée. Né en 1964 dans la province du Sichuan en Chine, Gao Bo a découvert sa vocation après un premier voyage au Tibet en 1985, où il réalise une série de portraits d'une maîtrise saisissante. Diplômé de l'institut des Beaux-Arts de l'université de Tsinghua (Pékin) en 1987, il s'installe en France en 1990 et devient membre de l'agence Vu. Depuis 2009 il vit et travaille à Pékin. Gao Bo modèle son oeuvre, aux frontières de la photographie, de l'installation et de la performance. Très vite, nourri autant des préceptes de Marcel Duchamp que de la pensée de Lao Tseu, Gao Bo ressent les limites de sa pratique photographique et entame un processus de questionnement et de réinvention autour de son travail. Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, il reprend ses tirages et les recouvre d'encre, de peinture et de son propre sang. Au fil des années, les interventions de l'artiste sur les photographies se font de plus en plus extrêmes et flirtent avec la performance, allant jusqu'à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres.