Silence et soleil dans la chambre.
Fata MorganaN° d'inventaire | 23622 |
Format | 14 x 21 |
Détails | 68 p., broché. |
Publication | Saint-Clément-de-Rivière, 2018 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782377920167 |
«Humble, tout de même, je dois l'être, de plus en plus, à mesure que j'approche de l'inévitable, sans que je fasse aucun progrès dans mon effort pour comprendre ce qui s'est passé entre nous trois. La clarté vient, cela est certain, elle me pénètre un peu mieux chaque jour, mais elle vient à moi, non pas de moi, ni d'aucune personne... J'ai blasphémé ; elle ne vient pas d'une personne, mais de la Trinité vivante. Il me reste peu de temps pour recevoir toute cette lumière, si même une faiblesse abjecte n'interrompt pas tout à coup sa venue, et ne me rejette pas en deçà de ce que j'ai été si longtemps. La petite racine de la pierre sous le doigt s'expliquera peut-être, il faut lui laisser sa chance, aussi bien c'est la sienne à lui… Il y reviendra demain. Il sait très bien en finir avec ces petits bouts de rêve, comme cela, la main traînant sur la pierre. Il a regardé la plante un bref instant, elle lui est apparue, et une apparition n'a pas besoin de temps.« C'est l'automne, un homme observe et constate la survivance d'une plante prise entre les fissures des pierres dans le parapet du pont Louis-Philippe pourtant nettoyé chaque année. Cette observation, il la partage avec un couple, Paul et Denise, qu'il suit et observe depuis longtemps. Comme si sa vie était tout entière réglée sur la leur. C'est au cœur de la plus totale dépossession – comme habituellement chez Thomas – que naîtra le sentiment émerveillé d'une présence au monde. Le temps dans une nouvelle forme diffuse y est un fragment d'éternité.
«Humble, tout de même, je dois l'être, de plus en plus, à mesure que j'approche de l'inévitable, sans que je fasse aucun progrès dans mon effort pour comprendre ce qui s'est passé entre nous trois. La clarté vient, cela est certain, elle me pénètre un peu mieux chaque jour, mais elle vient à moi, non pas de moi, ni d'aucune personne... J'ai blasphémé ; elle ne vient pas d'une personne, mais de la Trinité vivante. Il me reste peu de temps pour recevoir toute cette lumière, si même une faiblesse abjecte n'interrompt pas tout à coup sa venue, et ne me rejette pas en deçà de ce que j'ai été si longtemps. La petite racine de la pierre sous le doigt s'expliquera peut-être, il faut lui laisser sa chance, aussi bien c'est la sienne à lui… Il y reviendra demain. Il sait très bien en finir avec ces petits bouts de rêve, comme cela, la main traînant sur la pierre. Il a regardé la plante un bref instant, elle lui est apparue, et une apparition n'a pas besoin de temps.« C'est l'automne, un homme observe et constate la survivance d'une plante prise entre les fissures des pierres dans le parapet du pont Louis-Philippe pourtant nettoyé chaque année. Cette observation, il la partage avec un couple, Paul et Denise, qu'il suit et observe depuis longtemps. Comme si sa vie était tout entière réglée sur la leur. C'est au cœur de la plus totale dépossession – comme habituellement chez Thomas – que naîtra le sentiment émerveillé d'une présence au monde. Le temps dans une nouvelle forme diffuse y est un fragment d'éternité.