Se nettoyer à Rome. IIe siècle avant J.-C.-IIe siècle après J.-C. Pratiques et enjeux.
BLONSKI Michel.

Se nettoyer à Rome. IIe siècle avant J.-C.-IIe siècle après J.-C. Pratiques et enjeux.

Belles Lettres
Prix régulier €45,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 22039
Format 15,5 x 24
Détails 412 p., broché.
Publication Paris, 2017
Etat Neuf
ISBN 9782251328911

L'ouvrage étudie comment les Romains de la fin de la République et du début de l'Empire envisagent les opérations de nettoyage corporel. En suivant plusieurs questions pratiques (de quoi se nettoie-t-on ? dans quel but ? où le fait-on, avec quels moyens et comment ?) et en se fondant sur des analyses anthropologiques, archéologiques et lexicologiques, on délimite les domaines dans lesquels les Romains rangent les catégories du sale, du soin corporel et de la juste présentation de soi. Le vocabulaire de la saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités indésirables : il n’y a pas « une mais « des saletés – tout est fonction de contextes – et le lexique reflète cette diversité. La justification de la propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de soin ; et réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, cela passe par la propreté – avec une insistance telle qu’elle fait de cet état un marqueur de reconnaissance sociale. Plus on est propre et « brillant , plus on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales aboutissent à l’émergence de cette réalité bien romaine qu’est le balneum : le lieu privilégié de l’entretien de ce modèle civique, au croisement entre univers moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps, à l’aide d’huile ou de détergents. Agrégé et docteur en histoire ancienne, Michel Blonski a enseigné aux universités de Paris IV, Lyon III – Jean-Moulin et à UVSQ. Son approche mêle étude des représentations, histoire culturelle et anthropologie historique. Les thèmes de recherche qu’il a développés dans sa thèse de doctorat et dans plusieurs articles touchent à l’hygiène corporelle et aux usages sociaux du corps dans la Rome ancienne.

L'ouvrage étudie comment les Romains de la fin de la République et du début de l'Empire envisagent les opérations de nettoyage corporel. En suivant plusieurs questions pratiques (de quoi se nettoie-t-on ? dans quel but ? où le fait-on, avec quels moyens et comment ?) et en se fondant sur des analyses anthropologiques, archéologiques et lexicologiques, on délimite les domaines dans lesquels les Romains rangent les catégories du sale, du soin corporel et de la juste présentation de soi. Le vocabulaire de la saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités indésirables : il n’y a pas « une mais « des saletés – tout est fonction de contextes – et le lexique reflète cette diversité. La justification de la propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de soin ; et réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, cela passe par la propreté – avec une insistance telle qu’elle fait de cet état un marqueur de reconnaissance sociale. Plus on est propre et « brillant , plus on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales aboutissent à l’émergence de cette réalité bien romaine qu’est le balneum : le lieu privilégié de l’entretien de ce modèle civique, au croisement entre univers moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps, à l’aide d’huile ou de détergents. Agrégé et docteur en histoire ancienne, Michel Blonski a enseigné aux universités de Paris IV, Lyon III – Jean-Moulin et à UVSQ. Son approche mêle étude des représentations, histoire culturelle et anthropologie historique. Les thèmes de recherche qu’il a développés dans sa thèse de doctorat et dans plusieurs articles touchent à l’hygiène corporelle et aux usages sociaux du corps dans la Rome ancienne.