Sade. Attaquer le soleil.

Sade. Attaquer le soleil.

Editions Gallimard / Musée d'Orsay
Prix régulier €45,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 23997
Format 25 x 31,5
Détails 336 p., 350 illustrations, cartonnage éditeur.
Publication Paris, 2014
Etat Neuf
ISBN 9782070146826

«Le propos de cet ouvrage est de montrer comment, avant d’avoir une importance majeure dans la pensée du XXe siècle, l’œuvre du Marquis de Sade a induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, quand bien même le personnage et ses idées y auront été tenus pour maudits.
Car, si Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Swinburne, Mirbeau… sans parler d’Apollinaire, s’y sont référés à titres divers, tout porte à croire que la force de cette pensée est aussi d’avoir rencontré, révélé, voire provoqué, ce qui agite alors en profondeur l’expression plastique, concernant autant l’inscription du désir que son pouvoir de métamorphose.
C’est l’image du corps en train d’être bouleversée de l’intérieur, annonçant une révolution de la représentation. Que ce soit évident chez Delacroix, Moreau, Böcklin…, ce qui est en jeu n’est pas sans inquiéter aussi Ingres, Degas ou Cézanne et bien sûr Picasso… Et cela tandis que Félicien Rops, Odilon Redon, Alfred Kubin se rapprochent d’une expression restée jusqu’alors marginale (curiosa ou folie), avant que le surréalisme, se réclamant de Sade, ne reconnaisse le désir comme grand inventeur de forme.
À retrouver ce cheminement, il sera possible de mesurer combien à dire ce qu’on ne veut pas voir, Sade aura incité à montrer ce qu’on ne peut pas dire. Ou comment le XIXee siècle s’est fait le conducteur d’une pensée qui, incitant à découvrir l’imaginaire du corps, va amener
à la première conscience physique de l’infini.»
Annie Le Brun.

Catalogue d'exposition.

«Le propos de cet ouvrage est de montrer comment, avant d’avoir une importance majeure dans la pensée du XXe siècle, l’œuvre du Marquis de Sade a induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, quand bien même le personnage et ses idées y auront été tenus pour maudits.
Car, si Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Swinburne, Mirbeau… sans parler d’Apollinaire, s’y sont référés à titres divers, tout porte à croire que la force de cette pensée est aussi d’avoir rencontré, révélé, voire provoqué, ce qui agite alors en profondeur l’expression plastique, concernant autant l’inscription du désir que son pouvoir de métamorphose.
C’est l’image du corps en train d’être bouleversée de l’intérieur, annonçant une révolution de la représentation. Que ce soit évident chez Delacroix, Moreau, Böcklin…, ce qui est en jeu n’est pas sans inquiéter aussi Ingres, Degas ou Cézanne et bien sûr Picasso… Et cela tandis que Félicien Rops, Odilon Redon, Alfred Kubin se rapprochent d’une expression restée jusqu’alors marginale (curiosa ou folie), avant que le surréalisme, se réclamant de Sade, ne reconnaisse le désir comme grand inventeur de forme.
À retrouver ce cheminement, il sera possible de mesurer combien à dire ce qu’on ne veut pas voir, Sade aura incité à montrer ce qu’on ne peut pas dire. Ou comment le XIXee siècle s’est fait le conducteur d’une pensée qui, incitant à découvrir l’imaginaire du corps, va amener
à la première conscience physique de l’infini.»
Annie Le Brun.

Catalogue d'exposition.