Rien, comme si de rien.
Fata MorganaN° d'inventaire | 23586 |
Format | 17 x 24 |
Détails | 32 p., broché. |
Publication | Saint-Clément-de-Rivière, 2009 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782851947390 |
Reinhoud ne serrait jamais la main. On la lui serrait. « Alors, mon vieux camarade... » Il est loin. La tête de gauche à droite dodeline et déconnecte le tuyau d’oxygène. Je rétablis l’apport au seuil des narines. Agitation du scarabée sur le dos. Il retombe dans le sommeil. Je quitte la chambre. Une infirmière dans le couloir se fait les ongles.
La complicité de soixante ans qui unissait Pierre Alechinsky à Reinhoud avait les propriétés, tendre et solide, de ces plaques de cuivre, qui, repoussées au marteau, gagnaient des visages imaginaires aussi bonhommes qu’inquiétants. Le peintre, à la plume et au pinceau, nous offre un portrait du sculpteur d’une troublante intimité, traversée d’un monde onirique où la mie de pain règne en modèle, peuplé de ce bestiaire si merveilleux, mi animal, mi organique, à la fois grotesque et magique.
Reinhoud ne serrait jamais la main. On la lui serrait. « Alors, mon vieux camarade... » Il est loin. La tête de gauche à droite dodeline et déconnecte le tuyau d’oxygène. Je rétablis l’apport au seuil des narines. Agitation du scarabée sur le dos. Il retombe dans le sommeil. Je quitte la chambre. Une infirmière dans le couloir se fait les ongles.
La complicité de soixante ans qui unissait Pierre Alechinsky à Reinhoud avait les propriétés, tendre et solide, de ces plaques de cuivre, qui, repoussées au marteau, gagnaient des visages imaginaires aussi bonhommes qu’inquiétants. Le peintre, à la plume et au pinceau, nous offre un portrait du sculpteur d’une troublante intimité, traversée d’un monde onirique où la mie de pain règne en modèle, peuplé de ce bestiaire si merveilleux, mi animal, mi organique, à la fois grotesque et magique.