Rêve d'Égypte.
GARNIER Bénédicte, LE GLOAN Éléa, BIASS FABIANI Sophie, BOULAY Faustine, CLERGUE Marie, DAVID Élisabeth, DELLI CASTELLI Alessio, LABOURY Dimitri, LANCESTREMERE Christine et KAYSER-LIENHARD Nathalie .

Rêve d'Égypte.

In Fine éditions d'art / Musée Rodin, Paris
Prix régulier €35,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 25989
Format 22 x 28
Détails 192 p., broché avec rabats.
Publication Paris, 2022
Etat Neuf
ISBN 9782382031056
Le recours à l’enseignement de la sculpture égyptienne est peut-être ce qu’on peut citer de plus remarquable dans la carrière de cet artiste. Tel est l’art qui a séduit Auguste Rodin et auquel, dans l’âge mûr, maître de son métier, il a demandé une leçon. Il y avait dans son atelier un nombre important d’oeuvres égyptiennes, originaux et copies, dont la présence atteste la prédilection du maître pour l’art pharaonique. Sans cesse il s’y reportait, et nous savons que, maintes fois, c’est à l’art égyptien qu’il a demandé la solution de difficultés techniques qui l’embarrassaient. »
Cette pensée de Georges Rivière nous surprend et amène à nous interroger sur cette affirmation péremptoire. L’hagiographie rodinienne dessine un sculpteur héritier de Phidias et de Michel-Ange, citant peu la lignée des artistes égyptiens. Il est vrai que le jeune Rodin, formé à la Petite École de Lecoq de Boisbaudran, par l’observation et la copie d’après l’Antiquité gréco-romaine, dans les années 1850, au musée du Louvre, mais aussi à travers les livres et les gravures de la Bibliothèque impériale, puis ébloui par l’art de Michel-Ange lors de son voyage en Italie en 1876-1877, montre tout d’abord peu d’intérêt pour les découvertes égyptologiques ou pour l’égyptomanie ambiante.
Le recours à l’enseignement de la sculpture égyptienne est peut-être ce qu’on peut citer de plus remarquable dans la carrière de cet artiste. Tel est l’art qui a séduit Auguste Rodin et auquel, dans l’âge mûr, maître de son métier, il a demandé une leçon. Il y avait dans son atelier un nombre important d’oeuvres égyptiennes, originaux et copies, dont la présence atteste la prédilection du maître pour l’art pharaonique. Sans cesse il s’y reportait, et nous savons que, maintes fois, c’est à l’art égyptien qu’il a demandé la solution de difficultés techniques qui l’embarrassaient. »
Cette pensée de Georges Rivière nous surprend et amène à nous interroger sur cette affirmation péremptoire. L’hagiographie rodinienne dessine un sculpteur héritier de Phidias et de Michel-Ange, citant peu la lignée des artistes égyptiens. Il est vrai que le jeune Rodin, formé à la Petite École de Lecoq de Boisbaudran, par l’observation et la copie d’après l’Antiquité gréco-romaine, dans les années 1850, au musée du Louvre, mais aussi à travers les livres et les gravures de la Bibliothèque impériale, puis ébloui par l’art de Michel-Ange lors de son voyage en Italie en 1876-1877, montre tout d’abord peu d’intérêt pour les découvertes égyptologiques ou pour l’égyptomanie ambiante.