Quart livre des reconnaissances.
Fata MorganaN° d'inventaire | 23578 |
Format | 14 x 22 |
Détails | 96 p., broché. |
Publication | Saint-Clément-de-Rivière, 2021 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782377920815 |
Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda définit les contours de ce livre dans son émouvante postface :Les quatre Livres des reconnaissances n’ont jamais fait l’objet d’un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d’anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un reflet de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d’une relecture ou d’une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d’ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j’ai tenté d’évoquer l’évolution du vers français. Après quoi, en effet, c’est la langue française qui, s’éloignant progressivement et naturellement d’elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d’être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu’aura fixée le classicisme de nos très lointains descendants.
Autrement dit, ceux que nous appelons «grands poètes» représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d’ondes, des crêtes si remarquables qu’on leur donne un nom – un nom d’auteur –, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l’eau dans les mers, les lacs, les torrents et les fleuves. Mais, de l’une à l’autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone.
Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.
Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda définit les contours de ce livre dans son émouvante postface :Les quatre Livres des reconnaissances n’ont jamais fait l’objet d’un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d’anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un reflet de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d’une relecture ou d’une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d’ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j’ai tenté d’évoquer l’évolution du vers français. Après quoi, en effet, c’est la langue française qui, s’éloignant progressivement et naturellement d’elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d’être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu’aura fixée le classicisme de nos très lointains descendants.
Autrement dit, ceux que nous appelons «grands poètes» représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d’ondes, des crêtes si remarquables qu’on leur donne un nom – un nom d’auteur –, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l’eau dans les mers, les lacs, les torrents et les fleuves. Mais, de l’une à l’autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone.
Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.