Portraits de l'artiste en singe. Les Singeries dans la peinture.
SomogyN° d'inventaire | 23014 |
Format | 14 x 22 |
Détails | 103 p., nombreuses illustrations N/B. et couleur, broché. |
Publication | Paris, 2001 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782850564437 |
Dans le bestiaire accoutumé des peintres occidentaux, le singe occupe une place particulière indépendamment de l'art animalier et de l'étude naturaliste. Comme pantomime du comportement humain, l'animal représente une longue tradition iconographique chargée de significations métaphoriques. Le singe est l'image manquée de l'homme, sa caricature. Par son indécente ressemblance, par ses attitudes, ses gestes, ses grimaces et surtout son don d'imitation, l'animal est naturellement comique. Les singeries, tableaux de chevalet ou peintures décoratives, cherchent à accentuer ce caractère bouffon en donnant au singe les habits de l'homme, en lui faisant utiliser ses objets familiers. Parallèlement le thème du singe artiste, qui revient sans cesse, a toujours la valeur d'une fable picturale illustrant l'aspect vaniteux de l'art. Le singe y figure comme avatar de l'artiste histrion, il y représente le poncif, la mauvaise imitation, la copie « bête « à la fois servile et prétentieuse. Il est le type du plagiaire qui lance un pied de nez à l'exercice de la peinture. C'est dans la tradition de la peinture de genre, dans les Flandres au XVIIe siècle, que la singerie va puiser son inspiration et trouver sa formule. David II Teniers, dit le Jeune, en deviendra le maître incontesté et réellement l'inventeur. Mais ce genre continue à se développer surtout jusqu'au XIXe siècle et est même brillamment illustré par des artistes tels Dürer, Bruegel, Mantegna, Goya, Delacroix, Picasso.
Dans le bestiaire accoutumé des peintres occidentaux, le singe occupe une place particulière indépendamment de l'art animalier et de l'étude naturaliste. Comme pantomime du comportement humain, l'animal représente une longue tradition iconographique chargée de significations métaphoriques. Le singe est l'image manquée de l'homme, sa caricature. Par son indécente ressemblance, par ses attitudes, ses gestes, ses grimaces et surtout son don d'imitation, l'animal est naturellement comique. Les singeries, tableaux de chevalet ou peintures décoratives, cherchent à accentuer ce caractère bouffon en donnant au singe les habits de l'homme, en lui faisant utiliser ses objets familiers. Parallèlement le thème du singe artiste, qui revient sans cesse, a toujours la valeur d'une fable picturale illustrant l'aspect vaniteux de l'art. Le singe y figure comme avatar de l'artiste histrion, il y représente le poncif, la mauvaise imitation, la copie « bête « à la fois servile et prétentieuse. Il est le type du plagiaire qui lance un pied de nez à l'exercice de la peinture. C'est dans la tradition de la peinture de genre, dans les Flandres au XVIIe siècle, que la singerie va puiser son inspiration et trouver sa formule. David II Teniers, dit le Jeune, en deviendra le maître incontesté et réellement l'inventeur. Mais ce genre continue à se développer surtout jusqu'au XIXe siècle et est même brillamment illustré par des artistes tels Dürer, Bruegel, Mantegna, Goya, Delacroix, Picasso.