Pieter de Hooch, un peintre à l'infinitif.
SCALA André.

Pieter de Hooch, un peintre à l'infinitif.

L'atelier contemporain
Prix régulier €8,50 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 25758
Format 11,5 x 16
Détails 160 p., broché.
Publication Strasbourg, 2022
Etat Neuf
ISBN 9782850350771

Collection "Studiolo".

De son temps, Pieter de Hooch répugnait au régime visuel dominant, aux emblèmes moralisants et surtout à l’art officiel de la province de Hollande, copie de l’antiquité romaine, lequel d’ailleurs l’a ignoré, lui et ses immenses collègues.
Aussi devons-nous être sensibles au présent de l’art qui n’est ni tout à fait – les tableaux tout juste vernis, l’encre à peine sèche – le présent historique saisi rétrospectivement, ni vraiment l’éternité idéale prisée par une certaine philosophie, mais un autre présent, celui du peindre, pas du peint, la part d’infinitif de toute peinture, d’infinitif présent, qu’on tente de sentir avec les moyens du bord, ceux de notre temps.
Comment aimer Pieter de Hooch sans être aux aguets de ses motifs toujours persévérants : peindre des regards absents perdus dans le vague, des habitudes et des gens dans des intérieurs domestiques que leurs yeux dépaysent, produire un tiers-espace entre celui de la toile et celui du spectateur, figurer une durée momentanée dans des gestes indécis et pourtant familiers, inventer les arrière-cours de Delft comme fait pictural, etc. Tout cela sous le signe d’un dieu égaré dans le règne calviniste, Hermès, ange inspirant la recherche de ces fameux passages par des cadres, portes, porches, fenêtres et trouées, de plus en plus étroits dans le lointain.

Collection "Studiolo".

De son temps, Pieter de Hooch répugnait au régime visuel dominant, aux emblèmes moralisants et surtout à l’art officiel de la province de Hollande, copie de l’antiquité romaine, lequel d’ailleurs l’a ignoré, lui et ses immenses collègues.
Aussi devons-nous être sensibles au présent de l’art qui n’est ni tout à fait – les tableaux tout juste vernis, l’encre à peine sèche – le présent historique saisi rétrospectivement, ni vraiment l’éternité idéale prisée par une certaine philosophie, mais un autre présent, celui du peindre, pas du peint, la part d’infinitif de toute peinture, d’infinitif présent, qu’on tente de sentir avec les moyens du bord, ceux de notre temps.
Comment aimer Pieter de Hooch sans être aux aguets de ses motifs toujours persévérants : peindre des regards absents perdus dans le vague, des habitudes et des gens dans des intérieurs domestiques que leurs yeux dépaysent, produire un tiers-espace entre celui de la toile et celui du spectateur, figurer une durée momentanée dans des gestes indécis et pourtant familiers, inventer les arrière-cours de Delft comme fait pictural, etc. Tout cela sous le signe d’un dieu égaré dans le règne calviniste, Hermès, ange inspirant la recherche de ces fameux passages par des cadres, portes, porches, fenêtres et trouées, de plus en plus étroits dans le lointain.