Pétrarque.
FENZI Enrico, MARINO Gérard (trad.).

Pétrarque.

Belles Lettres
Prix régulier €25,90 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 19423
Format 16 x 22
Détails 264 p., broché à rabats.
Publication Paris , 2015
Etat Neuf
ISBN 9782251445434

Cette présentation générale de Pétrarque veut donner un tableau simple et cohérent de sa vie et de ses oeuvres, mais elle a aussi l'ambition de mettre fin à une vieille antinomie entre le plus grand intellectuel de son temps, « père de l’humanisme européen, et le poète concentré exclusivement sur son expérience amoureuse. Pétrarque a jeté les fondements d’un « sentiment du temps destiné à révolutionner toute l’expérience lyrique européenne ; il a lutté longuement contre la philosophie scolastique, imposant le culte de Platon à la place de celui d’Aristote et substituant à saint Thomas le modèle de saint Augustin ; il a réaffirmé la primauté de l’éthique et a élaboré une notion de la philosophie comme « mode de vie ; il a conçu une idée de l’individu comme témoin de sa propre histoire, et de son droit au bonheur qui ne coïncide nullement avec le développement de la science et n’est pas garanti par le pouvoir politique. Sa connaissance du monde antique et son activité philologique ne définissent pas un champ d’érudition autonome, mais font partie d’une oeuvre « civilisatrice que l’Europe réclamait et pour laquelle elle était mûre : il a été le seul à le comprendre et donc à pouvoir répondre aux profondes tensions de son époque.

Cette présentation générale de Pétrarque veut donner un tableau simple et cohérent de sa vie et de ses oeuvres, mais elle a aussi l'ambition de mettre fin à une vieille antinomie entre le plus grand intellectuel de son temps, « père de l’humanisme européen, et le poète concentré exclusivement sur son expérience amoureuse. Pétrarque a jeté les fondements d’un « sentiment du temps destiné à révolutionner toute l’expérience lyrique européenne ; il a lutté longuement contre la philosophie scolastique, imposant le culte de Platon à la place de celui d’Aristote et substituant à saint Thomas le modèle de saint Augustin ; il a réaffirmé la primauté de l’éthique et a élaboré une notion de la philosophie comme « mode de vie ; il a conçu une idée de l’individu comme témoin de sa propre histoire, et de son droit au bonheur qui ne coïncide nullement avec le développement de la science et n’est pas garanti par le pouvoir politique. Sa connaissance du monde antique et son activité philologique ne définissent pas un champ d’érudition autonome, mais font partie d’une oeuvre « civilisatrice que l’Europe réclamait et pour laquelle elle était mûre : il a été le seul à le comprendre et donc à pouvoir répondre aux profondes tensions de son époque.