Nous sommes tous des migrants.
PARANT Jean-Luc, BRUSSE Mark (ill.).

Nous sommes tous des migrants.

L'Atelier Contemporain
Prix régulier €20,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 22030
Format 14 x 22
Détails 96 p., 6 illustrations couleur, relié.
Publication Paris, 2019
Etat Neuf
ISBN 9791092444988

Derrière ce titre aux accents politiques s’ouvre un espace qui excède, littéralement à l’infini, l’intelligence étroite que nous pouvons avoir du mot de migration. Car le texte de Jean-Luc Parant, un poème en prose au long cours, et comme d’une seule venue, élargit le phénomène à une dimension cosmique. L’exposé ordinaire du « fait migratoire et ses accents paniques, qui scandent binairement une division entre « eux et « nous , se dissolvent ici en de longues périodes soutenues par un « nous unifié, sujet d’un récit poétique des origines et du devenir du genre humain. À partir d’un nombre réduit d’éléments – le soleil, la terre, le jour, la nuit, le corps, les yeux, la pensée, le temps, l’espace… –, substances qu’il associe, réinterprète et convertit de paragraphe en paragraphe, le texte esquisse une vision mythique de l’homme, presque sur le mode de ces cosmogonies qui furent les premières descriptions scientifiques de l’univers. Dans un va-et-vient incessant mais paisible entre le fini et l’infini, le proche et le lointain, le poème libère une sorte d’esprit de potentiel, ou de réversibilité constante, qui agit de façon libératrice sur son lecteur. À vrai dire, la question politique n’est pas absente de ce développement imaginaire ; elle affleure même – sans surnager – en bien des points. Mais l’intelligence du poème consiste à porter cette question au degré supérieur, non seulement en retrouvant par poésie ce que biologie et histoire attestent – que la vie et nos sociétés sont le fruit d’un « grand voyage –, mais en découvrant la migration dans la nature même de l’homme. Nous sommes tous des migrants se dégage ainsi de l’emprise de l’actuel en inventant sa nécessité propre, et donne du champ pour aborder des problématiques qui, si brûlantes et urgentes soient-elles, ne peuvent admettre de réponses pressées.

Derrière ce titre aux accents politiques s’ouvre un espace qui excède, littéralement à l’infini, l’intelligence étroite que nous pouvons avoir du mot de migration. Car le texte de Jean-Luc Parant, un poème en prose au long cours, et comme d’une seule venue, élargit le phénomène à une dimension cosmique. L’exposé ordinaire du « fait migratoire et ses accents paniques, qui scandent binairement une division entre « eux et « nous , se dissolvent ici en de longues périodes soutenues par un « nous unifié, sujet d’un récit poétique des origines et du devenir du genre humain. À partir d’un nombre réduit d’éléments – le soleil, la terre, le jour, la nuit, le corps, les yeux, la pensée, le temps, l’espace… –, substances qu’il associe, réinterprète et convertit de paragraphe en paragraphe, le texte esquisse une vision mythique de l’homme, presque sur le mode de ces cosmogonies qui furent les premières descriptions scientifiques de l’univers. Dans un va-et-vient incessant mais paisible entre le fini et l’infini, le proche et le lointain, le poème libère une sorte d’esprit de potentiel, ou de réversibilité constante, qui agit de façon libératrice sur son lecteur. À vrai dire, la question politique n’est pas absente de ce développement imaginaire ; elle affleure même – sans surnager – en bien des points. Mais l’intelligence du poème consiste à porter cette question au degré supérieur, non seulement en retrouvant par poésie ce que biologie et histoire attestent – que la vie et nos sociétés sont le fruit d’un « grand voyage –, mais en découvrant la migration dans la nature même de l’homme. Nous sommes tous des migrants se dégage ainsi de l’emprise de l’actuel en inventant sa nécessité propre, et donne du champ pour aborder des problématiques qui, si brûlantes et urgentes soient-elles, ne peuvent admettre de réponses pressées.