Né du limon.
LOUIS-COMBET Claude.

Né du limon.

Fata Morgana
Prix régulier €12,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 23686
Format 14 x 22
Détails 48 p., broché.
Publication Saint-Clément-de-Rivière, 2018
Etat Neuf
ISBN 9782377920099

A force de lécher la terre, j’ai fini par redresser la tête. A force de ramper dans la matière première d’argile et d’eau, j’ai senti que se tendaient tous les ressorts de mon être et que le moment était venu de me tenir debout. On peut le voir : je titube. J’ai l’air d’avoir bu. J’ai du mal à poser mon pied fermement. Et en outre, je ne sais où je vais. Mais enfin je suis là. Debout. Alors que tout le reste gît. Alors que toute l’immensité demeure parfaitement plate. Moi, sur mes jambes. Moi, le front levé. Et l’œil ouvert. Et l’oreille aux aguets. Et la bouche pleine de mots, jusque dans la gorge et jusqu’au cœur.

Enracinée dans les photographies d’Elizabeth Prouvost, où transpire la fébrile fragilité d’un corps contorsionné, la prose de Claude Louis-Combet travaille les mêmes matériaux : nudité primale, argile, douleur ou épouvante. Œuvre des confins de l’être et des gouffres, le corps et les réflexes ne sont ici jamais en sécurité.

A force de lécher la terre, j’ai fini par redresser la tête. A force de ramper dans la matière première d’argile et d’eau, j’ai senti que se tendaient tous les ressorts de mon être et que le moment était venu de me tenir debout. On peut le voir : je titube. J’ai l’air d’avoir bu. J’ai du mal à poser mon pied fermement. Et en outre, je ne sais où je vais. Mais enfin je suis là. Debout. Alors que tout le reste gît. Alors que toute l’immensité demeure parfaitement plate. Moi, sur mes jambes. Moi, le front levé. Et l’œil ouvert. Et l’oreille aux aguets. Et la bouche pleine de mots, jusque dans la gorge et jusqu’au cœur.

Enracinée dans les photographies d’Elizabeth Prouvost, où transpire la fébrile fragilité d’un corps contorsionné, la prose de Claude Louis-Combet travaille les mêmes matériaux : nudité primale, argile, douleur ou épouvante. Œuvre des confins de l’être et des gouffres, le corps et les réflexes ne sont ici jamais en sécurité.