Merveilles du monde. 2. Le jardin.
Marguerite WaknineN° d'inventaire | 23720 |
Format | 16 x 21 |
Détails | 56 p., cahier. |
Publication | Angoulême, 2019 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9791094565575 |
Elles étaient sept en tout. Elles se trouvaient disséminées en plusieurs lieux du monde : Memphis, Éphèse, Alexandrie, Babylone, Rhodes, Halicarnasse, Olympie. Toutes étaient l’oeuvre de l’art des hommes : statues, tombeau, temple, phare, pyramide et jardins. Mais à ces sept merveilles incontestables devrait être ajoutée sans doute la nature elle-même telle que la représente al-Mutahhar ibn Muhammad al-Yazdi, selon ses formes et ses apparitions, ses présences, sa luxuriance, et cette manière si délicate de faire de chaque individu un être unique parmi ses pairs. Ce manuscrit persan date du xiie siècle. Le souci de son auteur est d’établir un traité d’histoire naturelle. Richement illustré de miniatures peintes (genre de l’art persan en pleine expansion entre le xiie et le xiiie siècles) ce traité, même s’il ne nous livre pas le tout du monde, n’en demeure pas moins tout un monde de richesses, où s’organisent les existences du minéral, du végétal et de l’animal (hommes et bêtes). De manière fascinante, les merveilleuses illustrations de cet ouvrage ne comportent pas pour la plupart de profondeur, comme si la profondeur de toute cette création était pleinement contenue sur son seul plan d’immanence, sur sa seule surface, comme si n’existait pas d’écart ou d’éloignement entre la création, le créateur et ses créatures. Comment dire autrement ce que peut être une harmonie ? Voici donc un monde, très certainement, un univers, un lieu. Et plus encore : un là, où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté, comme le diront plus tard les deux derniers vers de Baudelaire nous invitant au voyage.
Elles étaient sept en tout. Elles se trouvaient disséminées en plusieurs lieux du monde : Memphis, Éphèse, Alexandrie, Babylone, Rhodes, Halicarnasse, Olympie. Toutes étaient l’oeuvre de l’art des hommes : statues, tombeau, temple, phare, pyramide et jardins. Mais à ces sept merveilles incontestables devrait être ajoutée sans doute la nature elle-même telle que la représente al-Mutahhar ibn Muhammad al-Yazdi, selon ses formes et ses apparitions, ses présences, sa luxuriance, et cette manière si délicate de faire de chaque individu un être unique parmi ses pairs. Ce manuscrit persan date du xiie siècle. Le souci de son auteur est d’établir un traité d’histoire naturelle. Richement illustré de miniatures peintes (genre de l’art persan en pleine expansion entre le xiie et le xiiie siècles) ce traité, même s’il ne nous livre pas le tout du monde, n’en demeure pas moins tout un monde de richesses, où s’organisent les existences du minéral, du végétal et de l’animal (hommes et bêtes). De manière fascinante, les merveilleuses illustrations de cet ouvrage ne comportent pas pour la plupart de profondeur, comme si la profondeur de toute cette création était pleinement contenue sur son seul plan d’immanence, sur sa seule surface, comme si n’existait pas d’écart ou d’éloignement entre la création, le créateur et ses créatures. Comment dire autrement ce que peut être une harmonie ? Voici donc un monde, très certainement, un univers, un lieu. Et plus encore : un là, où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté, comme le diront plus tard les deux derniers vers de Baudelaire nous invitant au voyage.