L'invention de l'esquisse à la Renaissance.
BOUBLI Lizzie.

L'invention de l'esquisse à la Renaissance.

CNRS éditions
Prix régulier €27,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 30269
Format 15 X 23
Détails 312 p., broché.
Publication Paris, 2023
Etat Neuf
ISBN 9782271095275
Tout le monde ne sait pas que « esquisse » vient de l’italien « schizzo » (giclure, jet), mais personne ne pense ignorer de quoi il s’agit : un dessin préparatoire, fait à grands traits, où l’artiste fixe une première version approximative de l’œuvre qu’il imagine, qui lui servira de modèle pour se guider dans l’exécution du tableau proprement dit. Sorte de brouillon graphique, dont les origines sont sans doute aussi anciennes que la peinture elle-même, l’esquisse est reconnaissable au premier coup d’œil, et se présente comme une pratique sans mystère pour quiconque s’intéresse aux arts plastiques… À moins que ces fausses évidences ne nous cachent sa véritable histoire et ses vrais enjeux ?
L’esquisse a sans doute été pratiquée sur toutes sortes de support depuis la Préhistoire, mais on n’en a gardé aucune trace avant la fin du Moyen Âge. C’est en Italie, au milieu du XVe siècle et au cours du XVIe, que tout change. Non seulement les artistes (peintres, sculpteurs, architectes) multiplient les esquisses et se mettent à les conserver précieusement, mais le concept même de schizzo devient l’objet de vastes débats théoriques qui vont irradier dans toute l’Europe : l’Italie de la Renaissance invente l’esquisse comme processus intellectuel majeur de la création. Hollanda, Vasari, Vinci, Armenini, etc. en cherchent la définition et en explorent la diversité (inspiration initiale, rapidité d’exécution, mouvement, imperfection, première pensée, premier jet, tache, modèle, etc.)
Ce sont ces sources que Lizzie Boubli rassemble ici pour analyser en profondeur cette révolution artistique et théorique qui nous a légué un immense trésor : les dessins de travail qui recèlent les secrets de l’œuvre à l’état naissant. Un riche portfolio commenté permet de confronter les concepts et les réalisations, en se promenant librement dans le cabinet des plus grands maîtr
Tout le monde ne sait pas que « esquisse » vient de l’italien « schizzo » (giclure, jet), mais personne ne pense ignorer de quoi il s’agit : un dessin préparatoire, fait à grands traits, où l’artiste fixe une première version approximative de l’œuvre qu’il imagine, qui lui servira de modèle pour se guider dans l’exécution du tableau proprement dit. Sorte de brouillon graphique, dont les origines sont sans doute aussi anciennes que la peinture elle-même, l’esquisse est reconnaissable au premier coup d’œil, et se présente comme une pratique sans mystère pour quiconque s’intéresse aux arts plastiques… À moins que ces fausses évidences ne nous cachent sa véritable histoire et ses vrais enjeux ?
L’esquisse a sans doute été pratiquée sur toutes sortes de support depuis la Préhistoire, mais on n’en a gardé aucune trace avant la fin du Moyen Âge. C’est en Italie, au milieu du XVe siècle et au cours du XVIe, que tout change. Non seulement les artistes (peintres, sculpteurs, architectes) multiplient les esquisses et se mettent à les conserver précieusement, mais le concept même de schizzo devient l’objet de vastes débats théoriques qui vont irradier dans toute l’Europe : l’Italie de la Renaissance invente l’esquisse comme processus intellectuel majeur de la création. Hollanda, Vasari, Vinci, Armenini, etc. en cherchent la définition et en explorent la diversité (inspiration initiale, rapidité d’exécution, mouvement, imperfection, première pensée, premier jet, tache, modèle, etc.)
Ce sont ces sources que Lizzie Boubli rassemble ici pour analyser en profondeur cette révolution artistique et théorique qui nous a légué un immense trésor : les dessins de travail qui recèlent les secrets de l’œuvre à l’état naissant. Un riche portfolio commenté permet de confronter les concepts et les réalisations, en se promenant librement dans le cabinet des plus grands maîtr