LORAUX Nicole.
L'invention d'Athènes.
EHESS
Prix régulier
€16,00
N° d'inventaire | 26010 |
Format | 11,5 x 18 |
Détails | Ré-édition, 840 p., broché. |
Publication | Paris, 2022 pour la présente édition |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782713229152 |
Initialement publié en 1981, ce classique revient sur l'histoire de l'oraison funèbre, un genre d'éloquence que les Athéniens ont promu à partir des années 460 av. J.-C., et est enrichi d'une introduction de Vincent Azoulay et Paulin Ismard qui situera son apport à l'histoire et son héritage.
Qui a inventé Athènes comme nom de la cité grecque ? Réponse : Athènes. On ajoutera que cette invention a peut-être eu lieu dans un cimetière, au Ve siècle
avant notre ère. Aux citoyens tombés au combat, ces morts d’élite, la collectivité
athénienne offre des funérailles publiques et un discours ; la terre recouvre les ossements, l’oraison funèbre parle aux vivants, exaltant la cité à l’intention des citoyens, des Grecs, de la postérité. Et c’est ainsi qu’Athènes, chacun le constate pour s’en réjouir ou s’en irriter, est, pour une longue tradition historique, devenue la Cité.
Dans le topos de la « belle mort », celle du citoyen-soldat, le temps s’immobilise.
Meurent les hommes, la gloire leur est acquise car la cité demeure, source de toute
mémoire, de toute valeur. Athènes y gagne une essence noble, mais elle y perd une
langue pour dire la démocratie, cette nouveauté dont le discours fait une origine
immémoriale, ce régime audacieux présenté dans l’oraison funèbre comme une
aristocratie du mérite. De quoi remettre en question l’idée bien établie que les
Grecs auraient ignoré ce que nous appelons l’idéologie dominante.
avant notre ère. Aux citoyens tombés au combat, ces morts d’élite, la collectivité
athénienne offre des funérailles publiques et un discours ; la terre recouvre les ossements, l’oraison funèbre parle aux vivants, exaltant la cité à l’intention des citoyens, des Grecs, de la postérité. Et c’est ainsi qu’Athènes, chacun le constate pour s’en réjouir ou s’en irriter, est, pour une longue tradition historique, devenue la Cité.
Dans le topos de la « belle mort », celle du citoyen-soldat, le temps s’immobilise.
Meurent les hommes, la gloire leur est acquise car la cité demeure, source de toute
mémoire, de toute valeur. Athènes y gagne une essence noble, mais elle y perd une
langue pour dire la démocratie, cette nouveauté dont le discours fait une origine
immémoriale, ce régime audacieux présenté dans l’oraison funèbre comme une
aristocratie du mérite. De quoi remettre en question l’idée bien établie que les
Grecs auraient ignoré ce que nous appelons l’idéologie dominante.
Initialement publié en 1981, ce classique revient sur l'histoire de l'oraison funèbre, un genre d'éloquence que les Athéniens ont promu à partir des années 460 av. J.-C., et est enrichi d'une introduction de Vincent Azoulay et Paulin Ismard qui situera son apport à l'histoire et son héritage.
Qui a inventé Athènes comme nom de la cité grecque ? Réponse : Athènes. On ajoutera que cette invention a peut-être eu lieu dans un cimetière, au Ve siècle
avant notre ère. Aux citoyens tombés au combat, ces morts d’élite, la collectivité
athénienne offre des funérailles publiques et un discours ; la terre recouvre les ossements, l’oraison funèbre parle aux vivants, exaltant la cité à l’intention des citoyens, des Grecs, de la postérité. Et c’est ainsi qu’Athènes, chacun le constate pour s’en réjouir ou s’en irriter, est, pour une longue tradition historique, devenue la Cité.
Dans le topos de la « belle mort », celle du citoyen-soldat, le temps s’immobilise.
Meurent les hommes, la gloire leur est acquise car la cité demeure, source de toute
mémoire, de toute valeur. Athènes y gagne une essence noble, mais elle y perd une
langue pour dire la démocratie, cette nouveauté dont le discours fait une origine
immémoriale, ce régime audacieux présenté dans l’oraison funèbre comme une
aristocratie du mérite. De quoi remettre en question l’idée bien établie que les
Grecs auraient ignoré ce que nous appelons l’idéologie dominante.
avant notre ère. Aux citoyens tombés au combat, ces morts d’élite, la collectivité
athénienne offre des funérailles publiques et un discours ; la terre recouvre les ossements, l’oraison funèbre parle aux vivants, exaltant la cité à l’intention des citoyens, des Grecs, de la postérité. Et c’est ainsi qu’Athènes, chacun le constate pour s’en réjouir ou s’en irriter, est, pour une longue tradition historique, devenue la Cité.
Dans le topos de la « belle mort », celle du citoyen-soldat, le temps s’immobilise.
Meurent les hommes, la gloire leur est acquise car la cité demeure, source de toute
mémoire, de toute valeur. Athènes y gagne une essence noble, mais elle y perd une
langue pour dire la démocratie, cette nouveauté dont le discours fait une origine
immémoriale, ce régime audacieux présenté dans l’oraison funèbre comme une
aristocratie du mérite. De quoi remettre en question l’idée bien établie que les
Grecs auraient ignoré ce que nous appelons l’idéologie dominante.