Limbes.
TOLLENS Rebecka.

Limbes.

Marguerite Waknine
Prix régulier €10,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 23730
Format 15 x 21
Détails 60 p., cahier.
Publication Angoulême, 2018
Etat Neuf
ISBN 9791094565308

Lorsqu’on l’interroge sur sa pratique du dessin, Rebecka Tollens peut vous répondre : Mes dessins, comme mes rêves, viennent de moi, tout en étant également d’ailleurs.* Les mots semblent lâchés : ailleurs et rêves. Ces dessins ont le poids, le nombre et la texture du rêve, en effet. Cependant, malgré leurs caractères étonnants et presque angoissants, ces rêves ne tournent pas aux cauchemars. Ils peuvent en posséder, c’est vrai, certaines tournures, sans pour autant cesser d’être des désirs accomplis. Ainsi, ces réalisations dessinées à la mine de plomb, en noir et blanc, laissent-ils comme remonter à la surface, au jour (très gris), des atmosphères étranges : des extérieurs chargés d’une luminosité blafarde, livide, presque gelée, des paysages frisant l’inquiétante étrangeté, des intérieurs où des scènes douloureuses semblent se jouer sous nos regards plus qu’impuissants. En somme, une énergie tout onirique qui fait de chaque dessin un théâtre qui devient de manière singulière à la fois parfaitement silencieux et bruyant. Tendons l’oreille et ce n’est que silence ; puis bouchons-la et le vacarme, le trouble et l’anxiété se font entendre dans le lointain, dans ces là-bas ou ces ailleurs qui ne sont pas sans rappeler les limbes, ces territoires à peu près insituables, ces états incertains, où toutes ces ribambelles d’enfants qui envahissent les dessins de Rebecka Tollens semblent pencher sans fin entre vie et mort.

Lorsqu’on l’interroge sur sa pratique du dessin, Rebecka Tollens peut vous répondre : Mes dessins, comme mes rêves, viennent de moi, tout en étant également d’ailleurs.* Les mots semblent lâchés : ailleurs et rêves. Ces dessins ont le poids, le nombre et la texture du rêve, en effet. Cependant, malgré leurs caractères étonnants et presque angoissants, ces rêves ne tournent pas aux cauchemars. Ils peuvent en posséder, c’est vrai, certaines tournures, sans pour autant cesser d’être des désirs accomplis. Ainsi, ces réalisations dessinées à la mine de plomb, en noir et blanc, laissent-ils comme remonter à la surface, au jour (très gris), des atmosphères étranges : des extérieurs chargés d’une luminosité blafarde, livide, presque gelée, des paysages frisant l’inquiétante étrangeté, des intérieurs où des scènes douloureuses semblent se jouer sous nos regards plus qu’impuissants. En somme, une énergie tout onirique qui fait de chaque dessin un théâtre qui devient de manière singulière à la fois parfaitement silencieux et bruyant. Tendons l’oreille et ce n’est que silence ; puis bouchons-la et le vacarme, le trouble et l’anxiété se font entendre dans le lointain, dans ces là-bas ou ces ailleurs qui ne sont pas sans rappeler les limbes, ces territoires à peu près insituables, ces états incertains, où toutes ces ribambelles d’enfants qui envahissent les dessins de Rebecka Tollens semblent pencher sans fin entre vie et mort.