Les tragiques grecs.
Revue littéraire mensuelle.

Les tragiques grecs.

Revue Europe
Prix régulier €10,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 28292
Format 13 x 21,5
Détails 315 p., illustré, broché.
Publication Paris, 1999
Etat Occasion
ISBN

Europe, revue littéraire mensuelle: n° 837-838. 77 ème année. 

 

La modernité de la tragédie grecque et sa singulière congruence avec notre millénaire finissant ne peuvent que nous interroger. Les oeuvres d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide exercent une étrange fascination sur nos contemporains, alors même qu'ils ignorent tout ou presque du siècle de Périclès. Que nous soyons, consciemment ou non, les lointains héritiers intellectuels de la Grèce ne suffit pas à rendre compte du phénomène. Comment donc comprendre cet attrait et cet intérêt à première vue aberrants ? La cause en gît-elle dans les textes dont la forme et le contenu exercent une emprise au-delà de leurs conditions originelles de conception et d'énonciation ? Et quelle est alors la spécificité qui leur donne, à pareille échelle, ce pouvoir ? L'actualité de ce théâtre grec est-elle la conséquence des caractéristiques de l'époque où nous vivons - souvent qualifiée de tragique -, qui trouverait l'écho de sa propre dysharmonie dans les conflits insolubles représentés sur scène ? Quelle part faut-il accorder, à l'inverse, au sentiment d'exotisme que suscitent ces oeuvres venues du fond des temps, au regard éloigné qu'elles appellent, à la distance que philologues, traducteurs et metteurs en scène sont plus qu'auparavant soucieux de souligner ? Ce n'est là qu'un échantillon des questions riches, complexes et passionnantes que la tragédie grecque persiste à nous poser mais il suffirait, si besoin était, pour justifier ce numéro d'Europe, qui propose un état des lieux de la recherche en ce domaine tout en frayant pour l'avenir quelques voies nouvelles.

Europe, revue littéraire mensuelle: n° 837-838. 77 ème année. 

 

La modernité de la tragédie grecque et sa singulière congruence avec notre millénaire finissant ne peuvent que nous interroger. Les oeuvres d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide exercent une étrange fascination sur nos contemporains, alors même qu'ils ignorent tout ou presque du siècle de Périclès. Que nous soyons, consciemment ou non, les lointains héritiers intellectuels de la Grèce ne suffit pas à rendre compte du phénomène. Comment donc comprendre cet attrait et cet intérêt à première vue aberrants ? La cause en gît-elle dans les textes dont la forme et le contenu exercent une emprise au-delà de leurs conditions originelles de conception et d'énonciation ? Et quelle est alors la spécificité qui leur donne, à pareille échelle, ce pouvoir ? L'actualité de ce théâtre grec est-elle la conséquence des caractéristiques de l'époque où nous vivons - souvent qualifiée de tragique -, qui trouverait l'écho de sa propre dysharmonie dans les conflits insolubles représentés sur scène ? Quelle part faut-il accorder, à l'inverse, au sentiment d'exotisme que suscitent ces oeuvres venues du fond des temps, au regard éloigné qu'elles appellent, à la distance que philologues, traducteurs et metteurs en scène sont plus qu'auparavant soucieux de souligner ? Ce n'est là qu'un échantillon des questions riches, complexes et passionnantes que la tragédie grecque persiste à nous poser mais il suffirait, si besoin était, pour justifier ce numéro d'Europe, qui propose un état des lieux de la recherche en ce domaine tout en frayant pour l'avenir quelques voies nouvelles.