Le Souffle des esprits. Art sacré du bassin de l'Ogôoué.
Editions de l'AmateurN° d'inventaire | 22406 |
Format | 25 x 31 |
Détails | 264 p., relié toile sous jaquette. |
Publication | Paris, 2012 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782859175252 |
A la différence de certaines régions d'Afrique qui ont vu l'établissement de grands royaumes, l'Ogooué, au Gabon, n'a jamais eu d'art de cour. Ici, l'art est toujours rituel : les objets sont destinés à des rites pratiqués au sein d'une société du type « anarchie familiale «, où le clan et le lignage prédominent sur toute autre firme d'organisation. Les objets religieux de la vallée de l'Ogooué, que nous classons aujourd'hui au titre d'oeuvres d'art, avaient une fonction au service de l'individu et de la communauté : entrer en communication avec le monde des esprits pour provoquer la guérison, déclencher la maternité, sortir vainqueur d'une bataille, provoquer la pluie... Ils permettaient un lien avec le monde invisible des divinités et esprits. Contrairement à l'interprétation et au contresens de nos premiers missionnaires, ces objets n'étaient pas vénérés pour eux-mêmes, mais du fait de la relation qu'ils permettaient d'établir avec les esprits et les mânes des ancêtres. Pour comprendre l'art de l'Ogooué, il faut connaître le monde dans lequel s'est. formée l'âme de ceux qui en sont à l'origine. Les croyances qui sous-tendent cet art religieux sont invisibles à l'observateur superficiel et, pourtant, elles font corps encore de nos jours avec la mentalité des individus. C'est pourquoi les textes et les légendes de cet ouvrage s'attachent à fournir une identité contextuelle aux objets avant de laisser parler les photographies (photos inédites d'objets principalement issus de collections privées, ainsi que photos inédites des archives des Pères du Saint-Esprit, du début du XXe s.) qui, par suggestion plus ou moins violente de la plastique, invitent à percevoir l'émotion, l'énergie, la beauté qui s'en dégagent. Aussi l'ambition de ce livre est-elle de présenter l'art du bassin de I'Ogooné dans le cadre culturel qui lui donne tout son sens.
A la différence de certaines régions d'Afrique qui ont vu l'établissement de grands royaumes, l'Ogooué, au Gabon, n'a jamais eu d'art de cour. Ici, l'art est toujours rituel : les objets sont destinés à des rites pratiqués au sein d'une société du type « anarchie familiale «, où le clan et le lignage prédominent sur toute autre firme d'organisation. Les objets religieux de la vallée de l'Ogooué, que nous classons aujourd'hui au titre d'oeuvres d'art, avaient une fonction au service de l'individu et de la communauté : entrer en communication avec le monde des esprits pour provoquer la guérison, déclencher la maternité, sortir vainqueur d'une bataille, provoquer la pluie... Ils permettaient un lien avec le monde invisible des divinités et esprits. Contrairement à l'interprétation et au contresens de nos premiers missionnaires, ces objets n'étaient pas vénérés pour eux-mêmes, mais du fait de la relation qu'ils permettaient d'établir avec les esprits et les mânes des ancêtres. Pour comprendre l'art de l'Ogooué, il faut connaître le monde dans lequel s'est. formée l'âme de ceux qui en sont à l'origine. Les croyances qui sous-tendent cet art religieux sont invisibles à l'observateur superficiel et, pourtant, elles font corps encore de nos jours avec la mentalité des individus. C'est pourquoi les textes et les légendes de cet ouvrage s'attachent à fournir une identité contextuelle aux objets avant de laisser parler les photographies (photos inédites d'objets principalement issus de collections privées, ainsi que photos inédites des archives des Pères du Saint-Esprit, du début du XXe s.) qui, par suggestion plus ou moins violente de la plastique, invitent à percevoir l'émotion, l'énergie, la beauté qui s'en dégagent. Aussi l'ambition de ce livre est-elle de présenter l'art du bassin de I'Ogooné dans le cadre culturel qui lui donne tout son sens.