Le Midi antique. Photographie et monuments historiques 1840-1880.
SnoeckN° d'inventaire | 18651 |
Format | 22 x 28 |
Détails | 239 p., illustrations couleur et N/B, broché avec une couverture à rabats. |
Publication | Heule, 2014 |
Etat | Neuf |
ISBN | |
Les photographies présentées dans cette exposition ont été prises entre 1845 (daguerréotypes) et les années 1880. Une large place est faite aux années 1850, « âge d’or de la photographie , ainsi qu’à Édouard Baldus, dont les choix esthétiques sont en parfaite adéquation avec la monumentalité des sujets représentés. Si beaucoup de photographes, amateurs et professionnels, font le déplacement depuis Paris (les frères Bisson, Louis-Alphonse Davanne, André Giroux, Émile Peccarère, Eugène Piot), d’autres sont installés dans le Midi : Antoine Crespon à Nîmes et Dominique Roman à Arles, suivis d’autres moins connus. Une grande partie des photographies exposées ont un lien avec la politique de conservation et de restauration mise en œuvre par la Commission des Monuments historiques, créée en 1837. Certaines résultent d’une commande directe de l’Administration (Mission héliographique, 1851), d’autres ont été commandées par des architectes pour accompagner un devis ou pour documenter un chantier, d’autres encore ont été prises pour instruire une demande de classement. L’architecte Henry Révoil, qui eut souvent recours à la photographie, occupe de ce point de vue une place privilégiée. Les photographies donnent à voir des monuments récemment dégagés (le castellum de Nîmes, l’arc de Carpentras) ou en cours de restauration (les arènes de Nîmes, le temple de Vienne, les thermes de Constantin), mais aussi des monuments appelés à disparaître (les remparts de Narbonne) ; on y trouvera encore des vues des premiers musées lapidaires, installés dans des temples antiques ou dans des églises. En plus de la diversité technique, nous avons souhaité mettre l’accent sur la matérialité de la photographie, incluant des daguerréotypes, des négatifs, des panoramas d’un mètre de longueur et des vues stéréoscopiques. Des épreuves de qualité exceptionnelle, destinées à figurer en leur temps dans des expositions, nous montrent à quel point la photographie des premières décennies était chaque fois le résultat de choix esthétiques et techniques, chaque tirage étant unique. Elles côtoient des épreuves d’esprit plus « archéologique ou documentaire. À travers sa richesse et la beauté intrinsèque de nombreuses épreuves, la photographie nous restitue ici une image de la romanité plus directe que ne le feraient la peinture ou l’estampe, à une époque où les monuments antiques se révélaient au public dans toute leur intégrité, dépouillés de ce qui les avait dénaturés au long des siècles.
Les photographies présentées dans cette exposition ont été prises entre 1845 (daguerréotypes) et les années 1880. Une large place est faite aux années 1850, « âge d’or de la photographie , ainsi qu’à Édouard Baldus, dont les choix esthétiques sont en parfaite adéquation avec la monumentalité des sujets représentés. Si beaucoup de photographes, amateurs et professionnels, font le déplacement depuis Paris (les frères Bisson, Louis-Alphonse Davanne, André Giroux, Émile Peccarère, Eugène Piot), d’autres sont installés dans le Midi : Antoine Crespon à Nîmes et Dominique Roman à Arles, suivis d’autres moins connus. Une grande partie des photographies exposées ont un lien avec la politique de conservation et de restauration mise en œuvre par la Commission des Monuments historiques, créée en 1837. Certaines résultent d’une commande directe de l’Administration (Mission héliographique, 1851), d’autres ont été commandées par des architectes pour accompagner un devis ou pour documenter un chantier, d’autres encore ont été prises pour instruire une demande de classement. L’architecte Henry Révoil, qui eut souvent recours à la photographie, occupe de ce point de vue une place privilégiée. Les photographies donnent à voir des monuments récemment dégagés (le castellum de Nîmes, l’arc de Carpentras) ou en cours de restauration (les arènes de Nîmes, le temple de Vienne, les thermes de Constantin), mais aussi des monuments appelés à disparaître (les remparts de Narbonne) ; on y trouvera encore des vues des premiers musées lapidaires, installés dans des temples antiques ou dans des églises. En plus de la diversité technique, nous avons souhaité mettre l’accent sur la matérialité de la photographie, incluant des daguerréotypes, des négatifs, des panoramas d’un mètre de longueur et des vues stéréoscopiques. Des épreuves de qualité exceptionnelle, destinées à figurer en leur temps dans des expositions, nous montrent à quel point la photographie des premières décennies était chaque fois le résultat de choix esthétiques et techniques, chaque tirage étant unique. Elles côtoient des épreuves d’esprit plus « archéologique ou documentaire. À travers sa richesse et la beauté intrinsèque de nombreuses épreuves, la photographie nous restitue ici une image de la romanité plus directe que ne le feraient la peinture ou l’estampe, à une époque où les monuments antiques se révélaient au public dans toute leur intégrité, dépouillés de ce qui les avait dénaturés au long des siècles.