Le Livre de l'Amdouat.
N° d'inventaire | 8206 |
Format | 13,5 x 21,5 |
Détails | 3010 p., broché. |
Publication | Paris, 2005 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782714308863 |
Selon son titre égyptien, cet ensemble de textes et d'images s'intitule «Document écrit de la région cachée. Ce texte consiste, pour une bonne partie, en un répertoire, un véritable guide de voyage. Il s'agit de connaître le monde de l'au-delà : dénombrer et nommer les êtres qui s'y trouvent, connaître ses portes et ses chemins, connaître les activités qui s'y déroulent, et les paroles que l'on y prononce. Fidèle à ce programme clairement énoncé, le texte déploie une litanie de neuf cent huit noms divins, égraine la nomenclature des étranges paysages qu'on y rencontre, détaille heure par heure le périple de la barque transportant le dieu solaire. Une plongée dans une théonymie et une topographie q ui pourrait déconcerter le lecteur non averti. Mais le décourager certes non, espérons-le, car cet inévitable dépaysement est la condition pour entrer sans trucage et sans maquillage dans le monde imaginaire des anciens Égyptiens. François Schuler a bien compris qu'une adaptation à la sauce moderne d'un tel texte le conduirait à le vider de sa substance. Il nous propose une traduction proche du texte égyptien, et donc respectueuse de ce dernier. Il faut par conséquent suivre, et accepter, pas à pas, cette langue liturgique, répétitive, dans laquelle les mêmes formules sont constamment égrainées ; une langue qui aime l'euphémisme, le mode allusif, les formules de style. Et surtout une langue qui énonce une théologie complexe. Le monde que nous dévoile l'Amdouat, et que nous évoque l'ensemble de la documentation funéraire analogue, est un univers qui demande un prudent et long travail pour celui qui veut le connaître, et tenter de mieux le comprendre, tout en sachant fort bien que nombre de ses aspects demeureront obscurs. Lire l'Amdouat aujourd'hui est une façon d'entrer dans l'univers symbolique des anciens Égyptiens, et dans leur vision de l'éternité. Car le fin mot est bien l'idée de renaissance, laquelle inévitablement associée à la connaissance : savoir nommer les dieux et l'espace, connaître le monde de l'au-delà pour l'arpenter sans crainte et pour en vaincre les périls. Un voyage magique dans les méandres de l'au-delà, un thème dont les filiations iront jusqu'à La Flûte Enchantée.
Selon son titre égyptien, cet ensemble de textes et d'images s'intitule «Document écrit de la région cachée. Ce texte consiste, pour une bonne partie, en un répertoire, un véritable guide de voyage. Il s'agit de connaître le monde de l'au-delà : dénombrer et nommer les êtres qui s'y trouvent, connaître ses portes et ses chemins, connaître les activités qui s'y déroulent, et les paroles que l'on y prononce. Fidèle à ce programme clairement énoncé, le texte déploie une litanie de neuf cent huit noms divins, égraine la nomenclature des étranges paysages qu'on y rencontre, détaille heure par heure le périple de la barque transportant le dieu solaire. Une plongée dans une théonymie et une topographie q ui pourrait déconcerter le lecteur non averti. Mais le décourager certes non, espérons-le, car cet inévitable dépaysement est la condition pour entrer sans trucage et sans maquillage dans le monde imaginaire des anciens Égyptiens. François Schuler a bien compris qu'une adaptation à la sauce moderne d'un tel texte le conduirait à le vider de sa substance. Il nous propose une traduction proche du texte égyptien, et donc respectueuse de ce dernier. Il faut par conséquent suivre, et accepter, pas à pas, cette langue liturgique, répétitive, dans laquelle les mêmes formules sont constamment égrainées ; une langue qui aime l'euphémisme, le mode allusif, les formules de style. Et surtout une langue qui énonce une théologie complexe. Le monde que nous dévoile l'Amdouat, et que nous évoque l'ensemble de la documentation funéraire analogue, est un univers qui demande un prudent et long travail pour celui qui veut le connaître, et tenter de mieux le comprendre, tout en sachant fort bien que nombre de ses aspects demeureront obscurs. Lire l'Amdouat aujourd'hui est une façon d'entrer dans l'univers symbolique des anciens Égyptiens, et dans leur vision de l'éternité. Car le fin mot est bien l'idée de renaissance, laquelle inévitablement associée à la connaissance : savoir nommer les dieux et l'espace, connaître le monde de l'au-delà pour l'arpenter sans crainte et pour en vaincre les périls. Un voyage magique dans les méandres de l'au-delà, un thème dont les filiations iront jusqu'à La Flûte Enchantée.