La Fabrique de l'extravagance. Porcelaines de Meissen et de Chantilly.
DELDICQUE Mathieu (dir.).

La Fabrique de l'extravagance. Porcelaines de Meissen et de Chantilly.

Monelle Hayot
Prix régulier €39,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 23119
Format 21 x 28
Détails 264 p., cartonnage éditeur.
Publication Saint-Rémy-en-l’Eau, 2020
Etat Neuf
ISBN 9791096561254

La porcelaine fut l'or blanc du XVIIIe siècle, recherché avec avidité par les princes éclairés. Deux d'entre eux, Auguste le Fort, électeur de Saxe et roi de Pologne, et Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, premier ministre du roi Louis XV, mirent leur fortune au service de leur passion et fondèrent deux prestigieuses manufactures, à Meissen et à Chantilly. Pour la première fois, une grande exposition et son catalogue se proposent d'éclairer le dialogue entre ces productions qui ont marqué les arts décoratifs du Siècle des Lumières. Les fondations des manufactures de porcelaine de Meissen et de Chantilly reposent sur les collections princières dans lesquelles elles purent régulièrement puiser des modèles. Auguste le Fort et Louis-Henri de Bourbon-Condé partagèrent en effet un enthousiasme pour la porcelaine asiatique. Les manufactures qu'ils fondèrent imitèrent la production de style japonais kakiemon, avec une grande précision, tout en s'adaptant souvent aux formes et usages occidentaux. Le XVIIIe siècle était de fait celui de l'attrait de l'exotisme. La statuaire, autant à Chantilly qu'à Meissen, en témoigne ? : les amusants magots chinois répondent aux petites statues animalières de Chantilly où le singe est roi, faisant écho aux décors peints des «? singeries ? « du château de Chantilly. A Dresde, Auguste le Fort rêva de pousser jusqu'au bout les limites techniques de la porcelaine en créant une fragile ménagerie, impressionnante par ses dimensions et sa technique. Cette histoire est également celle des rivalités et échanges commerciaux, tout comme celle du goût. Le rôle central des marchands-merciers parisiens, important des pièces de Saxe, les dotant de montures orfévrées et les mélangeant à des porcelaines françaises, sera largement étudié. Ce catalogue, réunissant des spécialistes français et allemands, permettra de faire état des dernières recherches sur des chefs-d'oeuvre souvent extravagants, témoins de savoir-faire remarquables, conservés en mains publiques et privées.

La porcelaine fut l'or blanc du XVIIIe siècle, recherché avec avidité par les princes éclairés. Deux d'entre eux, Auguste le Fort, électeur de Saxe et roi de Pologne, et Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, premier ministre du roi Louis XV, mirent leur fortune au service de leur passion et fondèrent deux prestigieuses manufactures, à Meissen et à Chantilly. Pour la première fois, une grande exposition et son catalogue se proposent d'éclairer le dialogue entre ces productions qui ont marqué les arts décoratifs du Siècle des Lumières. Les fondations des manufactures de porcelaine de Meissen et de Chantilly reposent sur les collections princières dans lesquelles elles purent régulièrement puiser des modèles. Auguste le Fort et Louis-Henri de Bourbon-Condé partagèrent en effet un enthousiasme pour la porcelaine asiatique. Les manufactures qu'ils fondèrent imitèrent la production de style japonais kakiemon, avec une grande précision, tout en s'adaptant souvent aux formes et usages occidentaux. Le XVIIIe siècle était de fait celui de l'attrait de l'exotisme. La statuaire, autant à Chantilly qu'à Meissen, en témoigne ? : les amusants magots chinois répondent aux petites statues animalières de Chantilly où le singe est roi, faisant écho aux décors peints des «? singeries ? « du château de Chantilly. A Dresde, Auguste le Fort rêva de pousser jusqu'au bout les limites techniques de la porcelaine en créant une fragile ménagerie, impressionnante par ses dimensions et sa technique. Cette histoire est également celle des rivalités et échanges commerciaux, tout comme celle du goût. Le rôle central des marchands-merciers parisiens, important des pièces de Saxe, les dotant de montures orfévrées et les mélangeant à des porcelaines françaises, sera largement étudié. Ce catalogue, réunissant des spécialistes français et allemands, permettra de faire état des dernières recherches sur des chefs-d'oeuvre souvent extravagants, témoins de savoir-faire remarquables, conservés en mains publiques et privées.