BERTRANDY François.
Etudes sur la "Confédération cirtéenne", entité singulière de l'Afrique romaine (IIe s. a.C. - IIIe s. p.C.). Collection Scripta Antiqua 159.
Ausonius éditions
Prix régulier
€25,00
N° d'inventaire | 25815 |
Format | 17 x 24 |
Détails | 356 p., broché. |
Publication | Bordeaux, 2022 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782356134790 |
L’ouvrage est un recueil d’articles sur une entité singulière de l’Afrique romaine, au cœur de la Numidie septentrionale, la “Confédération cirtéenne” (terme moderne), dont le nom est tiré de sa capitale Cirta (Constantine en Algérie). Il rappelle que sa création est le fruit d’une longue genèse, dont on peut rechercher les origines à la fin du IIe siècle a.C., même si l’attestation réelle de son existence ne date que du début du règne de Trajan. Ainsi que le révèlent les nombreuses inscriptions mises au jour depuis le XIXe siècle, ce territoire, composé de quatre colonies et de castella, s’administrait de façon autonome avec des magistratures recouvrant des fonctions souvent originales par rapport au reste de l’Afrique antique. Rattachée à l’origine à l’Afrique Proconsulaire, à partir du règne de Septime Sévère, la “Confédération” recouvre la partie septentrionale de la nouvelle province de Numidie. Sa dissolution au milieu du IIIe siècle n’est pas un fait brutal, mais le résultat d’une longue évolution qui commence sous le règne des Sévères, fait se relâcher progressivement les liens entre les colonies et les castella, qui en font partie, et s’achève sous le règne de Gallien seul (260-268). Très tôt attachée à la romanité, cette région est le berceau du premier consul romain d’origine africaine, de jurisconsultes, de puissantes familles disposant de vastes domaines qui contribuent à la prospérité de la Cirtéenne. Elle a donné à l’Empire des fonctionnaires impériaux de haut rang, de grands généraux fidèles de l’empereur Marc Aurèle. Originaire de Cirta, Marcus Cornelius Fronto, précepteur de Marc Aurèle et Lucius Verus, favorisa sans conteste ses compatriotes pour former un parti africain à la Cour impériale dans le troisième quart du IIe siècle. L’ouvrage présente aussi des recherches onomastiques sur une population très romanisée, même si des réminiscences puniques et libyques apparaissent parfois dans les cognomina. Enfin, des articles s’attachent à mettre en valeur l’organisation religieuse des hommages rendus aux empereurs dans les colonies et les castella de ce territoire.