El-Hobagi. Une nécropole de rang impérial au Soudan Central. Deux tumulus sur sept.
IFAON° d'inventaire | 21340 |
Format | |
Détails | 352 p.,116 figures, 85 photographies en couleur, relié. |
Publication | Le Caire, 2018 |
Etat | Neuf |
ISBN | |
La Fin de Méroé est bien connue en Nubie, par les tombes royales de Qoustoul et Ballana, et par les fouilles de capitales à Faras et au Gebel Adda. Pour documenter la période dans la région de Méroé même, la Section française a sondé en 1987-1990 les monuments du site d’el-Hobagi. Des sept grands tumulus à sépultures souveraines, tous enclos d’un mur d’enceinte très original, deux ont été fouillés. Chaque tombe procure un armement exceptionnel, emblématique de la royauté méroïtique. On compte aussi une série étonnante de récipients en bronze gravés de motifs ou de scènes et ayant servi au culte. L’un d’eux porte l’inscription en hiéroglyphes la plus tardive de l’Empire (REM 1222). La datation du matériel et le radiocarbone situent el-Hobagi au IVe siècle, au début, donc de l’époque charnière du transfert de la capitale vers Soba. Le cimetière d’el-Hobagi est postérieur au cimetière nord des qore de Méroé, et contemporain à la fois des dernières pyramides du cimetière ouest et des cimetières Garstang 400 et 500. Y est soulignée la persistance d’un État méroïtique dans le Soudan central, quand la Nubie fait sécession. L’interprétation ne permet pas d’affirmer qu’el-Hobagi succède à Méroé ; pour autant, par leurs rites funéraires, les personnages enterrés là – peut-être des ethnarques Noba comparables aux rois Nobades de Nubie – affirment leur appartenance à l’Empire méroïtique.
La Fin de Méroé est bien connue en Nubie, par les tombes royales de Qoustoul et Ballana, et par les fouilles de capitales à Faras et au Gebel Adda. Pour documenter la période dans la région de Méroé même, la Section française a sondé en 1987-1990 les monuments du site d’el-Hobagi. Des sept grands tumulus à sépultures souveraines, tous enclos d’un mur d’enceinte très original, deux ont été fouillés. Chaque tombe procure un armement exceptionnel, emblématique de la royauté méroïtique. On compte aussi une série étonnante de récipients en bronze gravés de motifs ou de scènes et ayant servi au culte. L’un d’eux porte l’inscription en hiéroglyphes la plus tardive de l’Empire (REM 1222). La datation du matériel et le radiocarbone situent el-Hobagi au IVe siècle, au début, donc de l’époque charnière du transfert de la capitale vers Soba. Le cimetière d’el-Hobagi est postérieur au cimetière nord des qore de Méroé, et contemporain à la fois des dernières pyramides du cimetière ouest et des cimetières Garstang 400 et 500. Y est soulignée la persistance d’un État méroïtique dans le Soudan central, quand la Nubie fait sécession. L’interprétation ne permet pas d’affirmer qu’el-Hobagi succède à Méroé ; pour autant, par leurs rites funéraires, les personnages enterrés là – peut-être des ethnarques Noba comparables aux rois Nobades de Nubie – affirment leur appartenance à l’Empire méroïtique.