Des Oiseaux.
Xavier BarralN° d'inventaire | 22315 |
Format | 21 x 26,5 |
Détails | 97 p., relié toile. |
Publication | Paris, 2019 |
Etat | Neuf |
ISBN | 9782365112475 |
Figure de la photographie latino-américaine, Graciela Iturbide crée des images qui oscillent entre approche documentaire et lyrisme : « J'essaie de trouver des photographies avec du mouvement mais qui, en même temps, ont à voir avec quelque chose de familier. « Cadrages décentrés, effets graphiques et puissance des ombres élaborent un univers poétique où le sentiment d'étrangeté se mêle à celui d'une réalité crue. L'équilibre puissant de ses compositions donne à voir des ciels saturés d'oiseaux, des situations cocasses et inattendues où des poulets attendent sagement sur des étals de marché, où des pigeons se disputent avec des singes, ailleurs se sont des nuées mouvantes qui ressemblent à de véritables organismes vivants aux mouvements souples et fluides. Pour Iturbide, les oiseaux vivants représentent la liberté. Mais la mort n'est jamais loin et un certain esprit surréaliste non plus. Oiseaux morts alignés sur un bout de trottoir, oiseaux carnassiers attendant leur proie au milieu du désert, corbeaux survolant des arbres secs, mésanges inertes posées sur les yeux d'une femme : les photographies de Iturbide sont souvent des tableaux énigmatiques. La dimension organique, liée au sang, à la chair, à la boue, à la sueur ou encore à la terre, imprègne également la plupart de ses images. La photographe entretient un rapport particulier au réel en saisissant des moments singuliers. Les oiseaux et les hommes cohabitent, se frottent les uns aux autres. De l'Inde au Mexique, des fronts de mer aux terrasses urbaines, mouettes, aigles, pigeons, hérons, corbeaux envahissent l'espace des hommes ou s'y glissent de manière inopinée et solitaire. Les oiseaux de Graciela Iturbide suscitent à la fois attraction et répulsion : leur fragilité mais parfois aussi leur puissance menaçante interpellent et séduisent.
Figure de la photographie latino-américaine, Graciela Iturbide crée des images qui oscillent entre approche documentaire et lyrisme : « J'essaie de trouver des photographies avec du mouvement mais qui, en même temps, ont à voir avec quelque chose de familier. « Cadrages décentrés, effets graphiques et puissance des ombres élaborent un univers poétique où le sentiment d'étrangeté se mêle à celui d'une réalité crue. L'équilibre puissant de ses compositions donne à voir des ciels saturés d'oiseaux, des situations cocasses et inattendues où des poulets attendent sagement sur des étals de marché, où des pigeons se disputent avec des singes, ailleurs se sont des nuées mouvantes qui ressemblent à de véritables organismes vivants aux mouvements souples et fluides. Pour Iturbide, les oiseaux vivants représentent la liberté. Mais la mort n'est jamais loin et un certain esprit surréaliste non plus. Oiseaux morts alignés sur un bout de trottoir, oiseaux carnassiers attendant leur proie au milieu du désert, corbeaux survolant des arbres secs, mésanges inertes posées sur les yeux d'une femme : les photographies de Iturbide sont souvent des tableaux énigmatiques. La dimension organique, liée au sang, à la chair, à la boue, à la sueur ou encore à la terre, imprègne également la plupart de ses images. La photographe entretient un rapport particulier au réel en saisissant des moments singuliers. Les oiseaux et les hommes cohabitent, se frottent les uns aux autres. De l'Inde au Mexique, des fronts de mer aux terrasses urbaines, mouettes, aigles, pigeons, hérons, corbeaux envahissent l'espace des hommes ou s'y glissent de manière inopinée et solitaire. Les oiseaux de Graciela Iturbide suscitent à la fois attraction et répulsion : leur fragilité mais parfois aussi leur puissance menaçante interpellent et séduisent.