Castellum de Brest et la défense de la péninsule armoricaine au cours de l'antiquité tardive.
GALLIOU Patrick, SIMON Jean-Michel

Castellum de Brest et la défense de la péninsule armoricaine au cours de l'antiquité tardive.

PURennes
Prix régulier €26,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 19183
Format 21,5 x 28
Détails 220 p., illustrations couleur et N/B, broché
Publication Rennes, 2015
Etat Neuf
ISBN

Identifiés depuis la fin du XVIe siècle au moins, les vestiges antiques encore visibles à la base des murailles du Château de Brest sont ceux d'un grand castellum de l'Antiquité tardive. Ces éléments (courtines, tours) n'avaient, jusqu'à ce jour, fait l'objet que d'un examen cursif, largement entravé, il est vrai, par la présence d'une zone militaire (Préfecture maritime) à l'intérieur de l'enceinte. L'étude précise des structures conservées permet aujourd'hui d'offrir une reconstitution plausible du tracé de la fortification et de ses élévations et de montrer comment elle s'intégrait dans son environnement proche et plus lointain. Le castellum de Brest (Osismis ?) n'étant pas une forteresse isolée, il était nécessaire que soient aussi examinées dans le détail la localisation et l'organisation des autres places-fortes côtières de Gaule et de Bretagne insulaire, afin que puisse en être déterminée la fonction exacte. Il apparaît ainsi assez clairement que le rôle purement défensif contre des débarquements de « pirates - d'ailleurs mal définis - qu'on leur attribuait voici peu ne suffit pas à expliquer leur répartition géographique et leur situation topographique, et que, dans un premier temps du moins, ces places furent associées à la collecte, à la protection et au transport de l'annone militaire. Ce n'est sans doute qu'assez tardivement, en raison de la montée des dangers, qu'elles virent s'accroître leur rôle défensif. On a longtemps pensé que, dans la péninsule armoricaine comme ailleurs en Gaule et en Bretagne insulaire, ce système fortifié avait été complété par l'implantation de communautés allogènes, bretonnes et germaniques. L'examen détaillé des vestiges et mobiliers qu'on leur pensait associés montre qu'il n'en est rien et que l'évolution des villes et des habitats ruraux ne répond qu'à la seule mutation des élites romanisées en un temps de crise militaire et sociale.

Identifiés depuis la fin du XVIe siècle au moins, les vestiges antiques encore visibles à la base des murailles du Château de Brest sont ceux d'un grand castellum de l'Antiquité tardive. Ces éléments (courtines, tours) n'avaient, jusqu'à ce jour, fait l'objet que d'un examen cursif, largement entravé, il est vrai, par la présence d'une zone militaire (Préfecture maritime) à l'intérieur de l'enceinte. L'étude précise des structures conservées permet aujourd'hui d'offrir une reconstitution plausible du tracé de la fortification et de ses élévations et de montrer comment elle s'intégrait dans son environnement proche et plus lointain. Le castellum de Brest (Osismis ?) n'étant pas une forteresse isolée, il était nécessaire que soient aussi examinées dans le détail la localisation et l'organisation des autres places-fortes côtières de Gaule et de Bretagne insulaire, afin que puisse en être déterminée la fonction exacte. Il apparaît ainsi assez clairement que le rôle purement défensif contre des débarquements de « pirates - d'ailleurs mal définis - qu'on leur attribuait voici peu ne suffit pas à expliquer leur répartition géographique et leur situation topographique, et que, dans un premier temps du moins, ces places furent associées à la collecte, à la protection et au transport de l'annone militaire. Ce n'est sans doute qu'assez tardivement, en raison de la montée des dangers, qu'elles virent s'accroître leur rôle défensif. On a longtemps pensé que, dans la péninsule armoricaine comme ailleurs en Gaule et en Bretagne insulaire, ce système fortifié avait été complété par l'implantation de communautés allogènes, bretonnes et germaniques. L'examen détaillé des vestiges et mobiliers qu'on leur pensait associés montre qu'il n'en est rien et que l'évolution des villes et des habitats ruraux ne répond qu'à la seule mutation des élites romanisées en un temps de crise militaire et sociale.