Artistes chinois à Paris.
Catalogue d'exposition, Musée Cernuschi/Musée des Arts de l'Asie, Paris, du vendredi 9 septembre 2011 au samedi 31 décembre 2011.

Artistes chinois à Paris.

Paris Musées
Prix régulier €40,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 15507
Format 21 x 27
Détails 256 p., Illustrations couleur, broché.
Publication Paris, 2011
Etat Neuf
ISBN 9782759601752

En réaction aux pressions militaires, politiques et économiques subies par la Chine depuis les guerres de l'opium, une partie des élites intellectuelles chinoises a pris la décision de se tourner vers l'Occident pour moderniser le pays. À partir des années 1920, de plus en plus d'artistes se rendirent en Europe : Paris devait accueillir un grand nombre d'entre eux. 

Du séjour parisien résulta une profonde rupture avec les traditions artistiques chinoises, non seulement du point de vue technique (adoption de la peinture à l'huile ou de la sculpture en ronde-bosse), mais aussi du point de vue des sujets représentés notamment du corps et les recherches sur le nu, dont l'œuvre de Sanyu (Chang Yu) témoigne de manière emblématique. 

Si des tempéraments artistiques très différents se sont affirmés parmi les étudiants chinois présents à Paris, un certain nombre d'expériences communes permettent d'envisager ces années de formation comme une aventure collective. Tout d'abord, l'influence déterminante du contexte dans lequel les peintres firent leur apprentissage : l'enseignement académique dispensé par l'École des beaux-arts marqua durablement les artistes, qui, comme Xu Beihong, y firent leurs études, tandis que les peintres inscrits dans les académies indépendantes, tel Pang Xunqin, semblent avoir été sensibles plus tôt à l'influence des avant-gardes. Il faut enfin rappeler que Paris était aussi un point de départ vers l'Europe. Après leur passage par la capitale française, Xu Beihong et Lin Fengmian séjournèrent en Allemagne, Pan Yuliang étudia la sculpture à Rome et Wu Zuoren s'établit à Bruxelles. 

Au-delà de la formulation d'une œuvre personnelle, l'expérience parisienne a eu des répercussions indirectes sur la formation de toute une génération d'artistes chinois. À leur retour en Chine, Xu Beihong et Lin Fengmian, tous deux anciens étudiants de l'École des beaux-arts, ont joué un rôle décisif dans la fondation de l'enseignement de la peinture en Chine. Leurs recherches aboutirent à des formes contrastées de synthèse entre les deux traditions artistiques. Parallèlement, la transposition des techniques de création occidentales et du système des beaux-arts en Chine a permis de former la génération d'artistes qui sont venus à Paris après 1945 : parmi les étudiants formés par Lin Fengmian figuraient Zao Wou-ki  (Zhao Wuji), Chu Teh-chun (Zhu Dequn) et Wu Guanzhong. 

En réaction aux pressions militaires, politiques et économiques subies par la Chine depuis les guerres de l'opium, une partie des élites intellectuelles chinoises a pris la décision de se tourner vers l'Occident pour moderniser le pays. À partir des années 1920, de plus en plus d'artistes se rendirent en Europe : Paris devait accueillir un grand nombre d'entre eux. 

Du séjour parisien résulta une profonde rupture avec les traditions artistiques chinoises, non seulement du point de vue technique (adoption de la peinture à l'huile ou de la sculpture en ronde-bosse), mais aussi du point de vue des sujets représentés notamment du corps et les recherches sur le nu, dont l'œuvre de Sanyu (Chang Yu) témoigne de manière emblématique. 

Si des tempéraments artistiques très différents se sont affirmés parmi les étudiants chinois présents à Paris, un certain nombre d'expériences communes permettent d'envisager ces années de formation comme une aventure collective. Tout d'abord, l'influence déterminante du contexte dans lequel les peintres firent leur apprentissage : l'enseignement académique dispensé par l'École des beaux-arts marqua durablement les artistes, qui, comme Xu Beihong, y firent leurs études, tandis que les peintres inscrits dans les académies indépendantes, tel Pang Xunqin, semblent avoir été sensibles plus tôt à l'influence des avant-gardes. Il faut enfin rappeler que Paris était aussi un point de départ vers l'Europe. Après leur passage par la capitale française, Xu Beihong et Lin Fengmian séjournèrent en Allemagne, Pan Yuliang étudia la sculpture à Rome et Wu Zuoren s'établit à Bruxelles. 

Au-delà de la formulation d'une œuvre personnelle, l'expérience parisienne a eu des répercussions indirectes sur la formation de toute une génération d'artistes chinois. À leur retour en Chine, Xu Beihong et Lin Fengmian, tous deux anciens étudiants de l'École des beaux-arts, ont joué un rôle décisif dans la fondation de l'enseignement de la peinture en Chine. Leurs recherches aboutirent à des formes contrastées de synthèse entre les deux traditions artistiques. Parallèlement, la transposition des techniques de création occidentales et du système des beaux-arts en Chine a permis de former la génération d'artistes qui sont venus à Paris après 1945 : parmi les étudiants formés par Lin Fengmian figuraient Zao Wou-ki  (Zhao Wuji), Chu Teh-chun (Zhu Dequn) et Wu Guanzhong.