Antinoé, à la vie, à la mode. Visions d'élégance dans les solitudes.
N° d'inventaire | 17606 |
Format | 23,5 x 30,3 |
Détails | 438 p., illustrations couleur, broché. |
Publication | Lyon, 2013 |
Etat | Neuf |
ISBN | |
Située en Moyenne Égypte, la ville d'Antinoé est la capitale de la Thébaïde à l'époque romaine et byzantine. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ayant été le principal financeur, en 1898, de la troisième campagne de fouilles, qui mit au jour les nécropoles de la fin de l'Antiquité, et étant demeuré un partenaire régulier des campagnes suivantes de l'archéologue du site Albert Gayet (1856-1916) jusqu'en 1914, le musée des Tissus a bénéficié de l'envoi d'un considérable matériel archéologique. Ce dernier se compose de vêtements complets (tuniques, manteaux, chemises, voiles, accessoires, ceintures) et de fragments de vêtements. Ces pièces exceptionnelles révèlent surtout, comme l'avait bien compris Gayet, les modes vestimentaires de la fin de l'Antiquité, le goût des élégants pour les étoffes de luxe, soieries ou lainages, les influences, aussi, d'un Orient mythique, la Perse, dont on adopte alors les typologies de vêtements ou le répertoire ornemental. Ces étoffes montrent également qu'Antinoé était un centre de production textile de première importance, répondant aux exigences d'une population contrastée, hésitant entre un paganisme crépusculaire et un christianisme de plus en plus officiel. L'exposition, au travers de nombreuses pièces inédites restaurées pour l'occasion, conservées au musée des Tissus et au musée du Louvre, permettra une confrontation originale avec des évocations contemporaines des costumes exhumés des nécropoles antinoïtes. Elle est aussi l'occasion d'évoquer l'engouement que suscitèrent les fouilles d'Antinoé au début du XXe siècle, orchestré par Albert Gayet et Émile Guimet, et le discrédit dans lequel le caractère littéraire et fantasmé des publications de Gayet plongea son travail scientifique. Aujourd'hui, au vu de ces découvertes, il est possible de réévaluer la pertinence des remarques de l'archéologue, qui exploita le site pendant près de vingt années.
Située en Moyenne Égypte, la ville d'Antinoé est la capitale de la Thébaïde à l'époque romaine et byzantine. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ayant été le principal financeur, en 1898, de la troisième campagne de fouilles, qui mit au jour les nécropoles de la fin de l'Antiquité, et étant demeuré un partenaire régulier des campagnes suivantes de l'archéologue du site Albert Gayet (1856-1916) jusqu'en 1914, le musée des Tissus a bénéficié de l'envoi d'un considérable matériel archéologique. Ce dernier se compose de vêtements complets (tuniques, manteaux, chemises, voiles, accessoires, ceintures) et de fragments de vêtements. Ces pièces exceptionnelles révèlent surtout, comme l'avait bien compris Gayet, les modes vestimentaires de la fin de l'Antiquité, le goût des élégants pour les étoffes de luxe, soieries ou lainages, les influences, aussi, d'un Orient mythique, la Perse, dont on adopte alors les typologies de vêtements ou le répertoire ornemental. Ces étoffes montrent également qu'Antinoé était un centre de production textile de première importance, répondant aux exigences d'une population contrastée, hésitant entre un paganisme crépusculaire et un christianisme de plus en plus officiel. L'exposition, au travers de nombreuses pièces inédites restaurées pour l'occasion, conservées au musée des Tissus et au musée du Louvre, permettra une confrontation originale avec des évocations contemporaines des costumes exhumés des nécropoles antinoïtes. Elle est aussi l'occasion d'évoquer l'engouement que suscitèrent les fouilles d'Antinoé au début du XXe siècle, orchestré par Albert Gayet et Émile Guimet, et le discrédit dans lequel le caractère littéraire et fantasmé des publications de Gayet plongea son travail scientifique. Aujourd'hui, au vu de ces découvertes, il est possible de réévaluer la pertinence des remarques de l'archéologue, qui exploita le site pendant près de vingt années.