La partie ombragée.
LAGET Thierry.

La partie ombragée.

Fata Morgana
Prix régulier €14,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 29361
Format 14,5 x 22,5
Détails 51 p., illustré, broché.
Publication Montpellier, 2023
Etat Neuf
ISBN

L’ombre est d’abord un signe, tracé par le pinceau d’un calligraphe qui, quelque part derrière elle, offusque la lumière. De même que l’abhra sanskrit signifie le zéro, le stoikheĩon grec (στοιχεῖον) désigne à la fois l’aiguille qui marque l’ombre sur un cadran solaire, un caractère d’écriture, une lettre, un principe, un élément premier. Elle est donc l’alpha et l’oméga, la vraie brique de la vie primitive que traquent les astrophysiciens et que des missions spatiales vont rechercher dans la neige des comètes. Elle régnait sur le monde avant le fiat lux. Elle reprendra son sceptre et son orbe lorsque s’éteindra le son de la dernière trompette.

Quels sont les termes qui désignent l’ombre en japonais, arabe ou tibétain ? Et que dissimulent ces expressions dans leur propre obscurité ? Tentative de réponse, ces pages descendent vers la partie ombragée du langage, profondeurs où quelques secrets de l’esprit attendent d’être révélés. Cette ombre – ce qu’elle symbolise pour les peuples, l’étymologie des mots usés pour la nommer – offre à l’auteur une terre fertile sur laquelle assoir sa philosophie. Considérer l’ombre uniquement comme une «manifestation lumineuse, physique, climatique ou astrale» serait une erreur : présente partout, c’est en son sein que se dessinent le sens, notre monde et tous les autres. Chasser dans la nature, les arts, les mythes et les souvenirs, un vocabulaire pour mieux la dire et l’interpréter, voilà ce qui se joue ici.

L’ombre est d’abord un signe, tracé par le pinceau d’un calligraphe qui, quelque part derrière elle, offusque la lumière. De même que l’abhra sanskrit signifie le zéro, le stoikheĩon grec (στοιχεῖον) désigne à la fois l’aiguille qui marque l’ombre sur un cadran solaire, un caractère d’écriture, une lettre, un principe, un élément premier. Elle est donc l’alpha et l’oméga, la vraie brique de la vie primitive que traquent les astrophysiciens et que des missions spatiales vont rechercher dans la neige des comètes. Elle régnait sur le monde avant le fiat lux. Elle reprendra son sceptre et son orbe lorsque s’éteindra le son de la dernière trompette.

Quels sont les termes qui désignent l’ombre en japonais, arabe ou tibétain ? Et que dissimulent ces expressions dans leur propre obscurité ? Tentative de réponse, ces pages descendent vers la partie ombragée du langage, profondeurs où quelques secrets de l’esprit attendent d’être révélés. Cette ombre – ce qu’elle symbolise pour les peuples, l’étymologie des mots usés pour la nommer – offre à l’auteur une terre fertile sur laquelle assoir sa philosophie. Considérer l’ombre uniquement comme une «manifestation lumineuse, physique, climatique ou astrale» serait une erreur : présente partout, c’est en son sein que se dessinent le sens, notre monde et tous les autres. Chasser dans la nature, les arts, les mythes et les souvenirs, un vocabulaire pour mieux la dire et l’interpréter, voilà ce qui se joue ici.