Aby Warburg et l'image en mouvement.
MICHAUD Philippe-Alain.

Aby Warburg et l'image en mouvement.

Macula
Prix régulier €31,00 €0,00 Prix unitaire par
N° d'inventaire 25412
Format 16 x 24
Détails 372 p., illustrations en noir et blanc, broché.
Publication Paris, 2012
Etat Neuf
ISBN 9782865890576

Fondateur de la discipline iconologique, créateur du prestigieux institut qui porte son nom, Aby Warburg (1866-1929) a compté parmi ses disciples les plus célèbres historiens de l'art du siècle : Panofsky, Wind, Saxl...

Mais ces héritiers ont, pour la plupart, préféré développer une «iconologie restreinte» fondée sur le déchiffrement et l’interprétation des symboles – là où Warburg, nourri de Nietzsche et de Burckhardt, entendait assumer les risques d’une «iconologie critique».

Écrire l’histoire de l’art, c’est non seulement confronter des objets hétérogènes, mais repérer dans l’œuvre même les lignes de fractures, les tensions, les contradictions, les énergies au travail : le tableau est la mise en suspens de facteurs incommensurables.

Simultanément, Warburg renverse l’interprétation de Winckelmann (qui cherchait dans l’art grec «la noble simplicité et la grandeur sereine») et lui substitue comme véritable source de la Renaissance l’élan dionysiaque, l’expression du mouvement, de la danse, de la transe personnifiés par la nymphe échevelée, la ménade extatique et convulsée. Avec Warburg, l'histoire de l'art n'opère plus aux confins de l'anthropologie : elle en est une catégorie. Philippe-Alain Michaud prolonge les intuitions de Warburg en introduisant dans son analyse le daguerréotype, les expériences de Marey, le cinéma primitif, la danse de Loïe Fuller, toutes pratiques qui affleurent dans l'interprétation warburgienne des images et qui en éclairent la singularité. 

Philippe Alain Michaud est conservateur chargé de la collection des films au Musée national d’art moderne Centre Georges-Pompidou.

Fondateur de la discipline iconologique, créateur du prestigieux institut qui porte son nom, Aby Warburg (1866-1929) a compté parmi ses disciples les plus célèbres historiens de l'art du siècle : Panofsky, Wind, Saxl...

Mais ces héritiers ont, pour la plupart, préféré développer une «iconologie restreinte» fondée sur le déchiffrement et l’interprétation des symboles – là où Warburg, nourri de Nietzsche et de Burckhardt, entendait assumer les risques d’une «iconologie critique».

Écrire l’histoire de l’art, c’est non seulement confronter des objets hétérogènes, mais repérer dans l’œuvre même les lignes de fractures, les tensions, les contradictions, les énergies au travail : le tableau est la mise en suspens de facteurs incommensurables.

Simultanément, Warburg renverse l’interprétation de Winckelmann (qui cherchait dans l’art grec «la noble simplicité et la grandeur sereine») et lui substitue comme véritable source de la Renaissance l’élan dionysiaque, l’expression du mouvement, de la danse, de la transe personnifiés par la nymphe échevelée, la ménade extatique et convulsée. Avec Warburg, l'histoire de l'art n'opère plus aux confins de l'anthropologie : elle en est une catégorie. Philippe-Alain Michaud prolonge les intuitions de Warburg en introduisant dans son analyse le daguerréotype, les expériences de Marey, le cinéma primitif, la danse de Loïe Fuller, toutes pratiques qui affleurent dans l'interprétation warburgienne des images et qui en éclairent la singularité. 

Philippe Alain Michaud est conservateur chargé de la collection des films au Musée national d’art moderne Centre Georges-Pompidou.